Saïd Bouteflika, Mediene, Tertag et Hanoune devant le tribunal

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Le procès de Saïd Bouteflika, frère et ex-conseiller de l’ex-Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, des généraux Mohamed Mediène et Athmane Tertag et de Louisa Hanoune, porte-parole du Parti des Travailleurs, s’est ouvert hier matin au tribunal militaire de Blida comme annoncé il y a une semaine. Le tribunal en question était mis, dès les premières heures de la matinée, sous une haute surveillance sécuritaire et le dispositif de sécurité déployé à cet effet était tout simplement impressionnant compte tenu du cachet exceptionnel qui caractérise ledit procès mais aussi du rang extrêmement élevé des personnes accusées dans cette affaire. Une affaire qui a trait, pour rappel, à «complot contre l’autorité de l’État et contre l’autorité de l’Armée».

Deux griefs punis par l’article 284 du code de la justice militaire. Et d’après cet article, les peines encourues par les mis en cause oscilleront entre 5 et 10 années de réclusion criminelle. Cités dans le même dossier, le général à la retraite Khaled Nezzar, actuellement en fuite, son fils Lotfi ainsi que Farid Abderrahmane, président de l’association algérienne de pharmacie devaient être jugés par contumace. Par ailleurs, et cité comme témoin dans cette affaire, Tayeb Belaiz, ancien ministre et ancien président du Conseil constitutionnel, s’est présenté hier également au tribunal militaire de Blida en qualité de témoin. Les avocats de la défense des quatre détenus ont demandé le report du procès.

Faroul Ksentini, avocat du général Mohamed Mediene, a pour sa part, mis en avant l’état de santé de son client pour plaider en faveur du report du procès mais aussi pour le «transfert de cette affaire à la justice civile». Le général Mediene s’est présenté sur une chaise roulante au procès, ont rapporté des témoins.

A. M.

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