Se plaindre sans offrir de solution, c’est s’astreindre à la paresse

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            Par S Ait Hamouda

Il arrive que l’on se retrouve des fois dans la situation de celui qui se plaint, sans raison apparente, de ce qui l’entoure. Il ne semble pas que les plaintes, soient, recevables quoi qu’elles formulent, lorsqu’elles dépendent d’un hasard, d’un moment de fortune et des vicissitudes de la vie. Il se trouve que l’on touille à volonté les idées dans leur source, pour qu’elles donnent leurs sèves et plus que cela, encore.

Là, on cherche l’harmonie dans le centre nodal de ce qui fait la valeur de tout un chacun. Il s’avère qu’à chaque bouleversement, on en trouve des gens qui fournissent le bien et d’autres qui proposent le mal, et les deux se sentent obligés de dégoter le vecteur des idées porteuses. Ce qu’il y a dans le souk aux pensées, des tas de réflexions positives et des étals passifs qui se proposent au premier venu. Il va de soit que l’on cogite, de tout et de rien, de nos dernières trouvailles.

Qu’elles soient opérationnelles ou non, pourvu que se déclame le dernier cri, le dernier râle, précédant la mort. Il se peut que le trépas annonce la libération des rets impromptus qui serrent au sang les poignées. L’arme de l’indicible destin se rencontre dans les sentiers qui montent, dans les confrontations entre le couteau aiguisé et la parole pure, limpide, et cristalline. Ne peut généreusement offrir l’un, le couteau ou l’autre, le verbe, pour saisir à bras le corps la pesante accalmie que personne ne propose ni n’interpelle.

Sans doute, il se pose des fois des rancœurs vers le Purgatoire, mais sans atteindre le pathétique sonnet qui donne la paix, qui fournit la sublime sérénité et qui émeut toute créature par sa grandiloquence. L’éloquence quand elle annonce de bonnes nouvelles, elle se réconcilie avec ceux qu’elle a combattus hier, et inonde le monde de ses bienfaits. Quant aux raisons de périr à un moment ou à un autre, il faut les cueillir dans les travées d’une plantation d’une vivifiante verveine, sans se fouler le talon, sans se morfondre de douleur, sans se confondre en lamentations. Car se plaindre sans offrir de solution, c’est s’astreindre à la paresse.

S. A. H.

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