Pour le 11e mardi consécutif, les étudiants de l’université Abderrahmane-Mira de Béjaïa sont sortis dans la rue pour réclamer, encore une fois, le départ de tout le système. Bravant le jeûne et un soleil brûlant, les étudiants béjaouis ont tenu à réaffirmer leur détermination à maintenir «la mobilisation pacifique jusqu’à la chute du régime et l’instauration d’une nouvelle république». «Y en a marre de ce pouvoir», «Ulac l’vote Ulac» ou encore «Djazaïr Hora démocratia», ont-ils scandé à tue-tête depuis le campus de Targa- Ouzemmour, point de départ de leur marche, jusqu’à la placette de la Liberté de la presse Saïd-Mekbel.
Fredonnant des chants révolutionnaires, les étudiants et leurs professeurs ont lancé des slogans hostiles au pouvoir : «Djazaïr Hora démocratia», «Le peuple veut la chute du régime», «Système dégage», «Libérez l’Algérie», «Le peuple ne veut pas de Bensalah président», «Pouvoir assassin»… Dans le cortège, des étudiants brandissaient des banderoles aux slogans antisystème déjà employés, lors des précédentes marches : «Non à un Gouvernement de bricolage», «Pour une transition démocratique, pour l’avènement de la 2e République, système dégage», «Les étudiants exigent le départ de tout le système», «Ni oligarque, ni militaire, ni islamiste : une seule légitimité, le peuple», «L’université n’est pas une entreprise, le savoir n’est pas une marchandise».
Pour ce 11e mardi de mobilisation, les étudiants et leurs enseignants exigent, pour la énième fois, un changement radical et le départ de toutes les figures du système en place. Les étudiants de Béjaïa, à l’instar de leurs pairs des autres universités, semblent «résolus», malgré les contraintes liées au mois de Ramadhan, à maintenir la pression sur les tenants du pouvoir jusqu’à la satisfaction des revendications exprimées par la rue.
F. A. B.