Un 1er mai sur fond de contestations

Partager

La fête du 1er mai sera célébrée, cette année, sur fond de contestation. Le cercle de la protestation s’élargit de plus en plus. Les travailleurs de différents secteurs de la fonction publique ne sont pas prêts à jeter l’éponge, en vue de faire pression sur «le régime du pouvoir qui tarde à répondre aux doléances du peuple algérien qui exige son départ». La colère des travailleurs affiliés à l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) ne s’estompe pas.

Ces derniers se donnent rendez-vous pour un autre rassemblement national demain, devant la centrale syndicale, afin d’exiger le départ immédiat d’Abdelmadjid Sidi Saïd. On peut dire que l’annonce de la date avancée du prochain congrès de l’UGTA, prévu pour le 21 juin prochain, n’a pas calmé l’ardeur des contestataires de Sidi Saïd qui maintiennent la pression. Les travailleurs de l’UGTA réclament, entre autres, «le départ immédiat du secrétariat national de la centrale syndicale, à sa tête le secrétaire général Sidi Saïd, la récupération du syndicat qui prendra en charge la défense des travailleurs et non du patronat».

Le syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (SNAPAP) a, quant à lui, appelé à une marche nationale demain dans la capitale, en guise de soutien au mouvement populaire. Le syndicat en question a, en outre, affiché son appui et son soutien aux revendications légitimes portées par la voix du peuple. Ce syndicat exige «d’édifier un nouvel état algérien».

La confédération des syndicats algériens (CSA) qui regroupe en son sein douze syndicats autonomes de différents secteurs de la fonction publique (Cnapest, CELA, Unpef, Snapest, SNPSP, SNTE, SNAP, CNII, SNTFP, Satef, CNES, SNVFAP), maintient sa décision de réoccuper le terrain de la protestation. La CSA qui a décidé de poursuivre son mouvement revendicatif au sein du mouvement populaire appelle à une marche nationale le 1er mai prochain, à l’occasion de la Fête internationale des travailleurs. Par son action, la Confédération réitère son soutien au mouvement populaire et l’«exigence d’édifier un nouvel État algérien».

Aussi, les syndicats de différents secteurs de la fonction publique ont, encore une fois, réitéré leur opposition au nouveau gouvernement et leur décision de ne pas travailler avec eux. Les membres de la CSA ont affiché, également, leur refus catégorique à la décision d’organiser des élections, le 4 juillet 2019, vu le contexte actuel. De ce fait, la confédération en question a appelé l’ensemble des travailleurs de la fonction publique à se mobiliser «pour soutenir et continuer le mouvement populaire pacifique».

L. O. CH

Partager