Une feuille de route pour une sortie de crise

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Les syndicats de la santé publique (SNECHU, SAP, SNML) s’impliquent davantage dans le mouvement populaire. En effet, ils ont tenu, mardi dernier, une Assemblée générale au CHU Mustapha-Pacha, en vue de débattre la situation actuelle et le devenir du pays.

En effet, le Syndicat national des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires (maîtres-assistants, professeurs agrégés et professeurs en médecine, pharmacie et chirurgie dentaire), le Syndicat algérien des paramédicaux et le Syndicat national des médecins libéraux proposent une feuille de route pour une sortie de crise.

Les solutions préconisées sont basées essentiellement sur la nécessité d’appliquer les articles 7, 8, et 12 de la Constitution. Ces derniers exigent également la démission dans les plus brefs délais du Gouvernement actuel et de M. Bensalah de son poste de président provisoire, ainsi que la dissolution de Conseil constitutionnel et du Parlement avec ses deux Chambres.

Selon les syndicats en question, la solution est basée sur une période de transition dans laquelle un présidium prendra en charge la gestion de l’Etat pour une période maximale de 06 mois. Un présidium de transition qui devrait être, selon eux, constitué de personnalités consensuelles n’ayant jamais fait partie de l’ancien système et approuvé par le Hirak.

Selon la même source, le présidium aura à sa charge l’installation d’un Gouvernement provisoire de technocrates pour la gestion des affaires courantes de l’Etat, ainsi que la création d’une commission jouissant de toutes les prérogatives pour préparer une élection présidentielle propre et transparente.

Aussi, cette commission aura la tâche de réviser la loi électorale et réactualiser la liste électorale. Les syndicats en question appellent à l’organisation d’une élection présidentielle avec, comme garde-fou, un niveau d’instruction élevé et la proposition d’un véritable projet de société. Ces derniers demandent également l’informatisation de l’élection, en s’aidant de la biométrie pour plus de transparence.

Parmi les multiples interventions enregistrées lors de cette Assemblée générale figure, notamment, la proposition de consacrer un jour de semaine, hors les vendredis et mardis, pour des marches spécifiques au corps médical algérien à travers le territoire national.

Ces syndicats proposent également d’élargir une telle initiative aux autres syndicats autonomes des autres secteurs. Toutefois, les syndicats de la santé réitèrent «leur soutien indéfectible au soulèvement du peuple et appellent au maintien du caractère pacifique des marches, tout en restant vigilants face aux tentatives de contournement de la volonté du peuple, jusqu’à satisfaction de ses revendications». Néanmoins, ils se disent ouverts à toute proposition ou initiative pouvant amener à une sortie réelle et concrète de la crise que traverse le pays.

L. O. CH

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