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UNIVERSITÉ DE TIZI-OUZOU - La rentrée pour les nouveaux bacheliers dès le 15 septembre : Une rentrée sans pression en vue !

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La prochaine rentrée à l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou s’annonce «sereine» et «mieux que les précédentes». C’est du moins ce que présage le recteur de l’institution, Pr Ahmed Tessa.

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A chaque fois qu’approche la nouvelle année universitaire, le spectre de rater l’événement plane sur les responsables de l’institution. Une appréhension justifiée par le nombre important d’étudiants que compte l’université, à savoir 60 000, mais surtout par le manque de moyens. Assurer à tous un encadrement pédagogique, un accueil dans de bonnes conditions ne relève pas d’une chose facile pour tous les acteurs intervenants dans cette opération.

Pour apaiser les choses, plusieurs projets ont été inscrits afin de renforcer la capacité d’accueil. Néanmoins, ces derniers (les nouvelles infrastructures) peinent à être menés à terme. Les responsables de l’université sont alors parfois obligés de faire dans l’improvisation pour gérer la situation. Cette année, contrairement aux années précédentes, le recteur semble serein et rassure que «l’université n’est pas en crise». En effet, pour gérer la situation, il compte sur les infrastructures déjà fonctionnelles, à savoir les 2 700 places pédagogiques réceptionnées en 2018 et les 4 500 acquise en 2016. «Des infrastructures qui ont apaisé la situation», affirme le Pr Tessa.

Et on compte aussi sur «la solidarité» qui existe entre les différentes facultés pour rationaliser et exploiter la capacité de chacune d’elle au maximum. La grosse bouffée d’oxygène toutefois viendra de la réception du projet de 10 000 places, implanté au niveau du pôle Tamda, projette-t-on. Mais ce ne sera pas pour sitôt. Un projet, faut-il le rappeler, qui souffre d’énormes retards, depuis son lancement. Cela a poussé les autorités à la résiliation du contrat de l’entreprise espagnole en charge, en 2015. Une mesure qui a permis la relance du projet mais sans grande avancée puisque sa réception ne se fera pas avant deux années, selon notre interlocuteur. Sur un autre plan, la question de l’encadrement pose problème dans certaines facultés, qui souffrent «d’instabilité», en matière d’enseignants, à l’image de la faculté des sciences humaines.

Le nombre de postes budgétaires, compte tenu de la situation économique du pays, n’arrange pas les affaires de l’université, qui continue de faire avec les moyens existants. Aussi l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou, dans un passé pas très lointain, a connu des problèmes d’instabilité dus aux grèves répétitives, ce qui a occasionné des retards dans différentes facultés. Le Pr Tessa pense que cette année sera «meilleure» que les précédentes.

A noter que la rentrée des étudiants de 1ère année interviendra à partir du 15 septembre. Les autres pourront les rejoindre vers octobre – novembre après avoir rattrapé le retard cumulé de l’année universitaire 2018 – 2019, notamment, ceux de la faculté de génie de construction (génie mécanique et génie civil). Sur le plan financier, l’université va devoir gérer ses dépenses, notamment celles concernant la section 2 du fonctionnement.

En effet, sur le montant de 6.7 milliards de centimes, qui représente le montant global du budget de l’université, seulement 558.6 millions de dinars sont destinés à cette section. Le reste est absorbé par les salaires.

Le recteur, souligne «ne pas être étouffé», tout en relevant «l’insuffisance» de cette somme. Concernant le volet sécuritaire, qui fait couler beaucoup d’ancre, le Pr Tessa pointe du doigt «la main étrangère» qui essaierait de déstabiliser l’université et la perturber, notamment durant les conjonctures difficiles. «Des mesures de renforcement du dispositif sécuritaire ont été prises pour faire face, mais on se doit de rester vigilant», prévient-il, tout en disant être conscient qu’il faut éviter d’étouffer l’étudiant au sein de l’enceinte universitaire et lui accorder sa marge de liberté.

Kamela Haddoum

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