Par S. Ait Hamouda
Le FFS opte pour le boycott comme à son habitude ancrée dans les esprits. Il se dit «radicaliste» jusqu’au trognon, pourquoi il ne veut pas aller à la présidentielle ? Tout simplement pour ne pas «tromper» les Algériens, à supposer que les Algériens soient tellement ignorants de la chose politique et qu’ils ont besoin d’un parti pour les orienter.
Ça ne rime à rien d’appeler à ne pas voter pour montrer son ras-le-bol, ou de ne pas participer au scrutin histoire de démontrer, par son activisme, qu’il ne veut pas du pouvoir ou de ce qui le représente. Il a, ce parti, montré son peu d’entrain à participer à tous les votes jusque-là organisés, malgré toutes les promesses d’honnêteté, de transparence et de clarté de l’État.
Ce qui signifie, au demeurant, une ligne de conduite obéissant à la démarche de la formation politique et ensuite sur le plan organique, quoi qu’on dise ou pense, il s’avère que par plusieurs aspects, il n’est pas normal de voir des exclusions à la pelle et puis venir dire aux sympathisants et militants de ne pas participer au vote.
Il est vrai que cette formation bénéficie d’un ancrage populaire qui lui permet d’avoir un joker, à tout le moins, dans le cas où elle se présenterait à cette échéance. Nonobstant, que le FFS boycotte ou pas, quel changement pourrait-il escompter de son refus de se présenter ? Porter atteinte à la crédibilité du scrutin pour avoir un Président mal élu ? Il faut se rendre à l’évidence qu’il aura tout faut.
D’abord parce qu’il laisse la voie libre à des candidats peu crédibles, ensuite pour la simple raison qu’il a fait de mauvais calculs. Cela reste dans la mémoire des Algériens comme un souvenir abîmé jusqu’à la lie. L’abstention a toujours été une constante immuable chez ce parti, et puis cette tendance ne peut faire évoluer l’Algérie comme le souhaitent les militants qui ont résisté à tous les stratagèmes, que ce soit du vivant d’Aït Ahmed ou après sa mort. Au demeurant, quel changement peut-on attendre de son appel au boycott ? Rien.
S. A. H.

