Pour réclamer l’inscription d’un projet d’aménagement, les habitants du quartier du 5 juillet, sis au centre-ville de Sour El-Ghozlane au sud de la wilaya de Bouira, sont montés au créneau hier matin, en procédant au blocage de la principale route qui traverse leur quartier.
Selon les résidents, il s’agit de la deuxième action qu’ils ont opérée en l’espace de quelques jours seulement, dans l’espoir d’attirer l’attention des autorités locales sur l’état de dégradation dans laquelle se trouve le quartier connu sous le nom de «Ecotec». Les protestataires se plaignent, en effet, de la dégradation des routes et trottoirs de leur quartier, mais aussi de la défaillance du réseau d’éclairage public qui date d’une vingtaine d’années, ce qui crée un climat d’insécurité au sein de leur quartier, ont-ils affirmé.
Ces derniers dénoncent aussi l’absence totale d’aire de jeux et de repos au sein de leur quartier, qui compte pas moins de 600 foyers : «Nous attendons ce projet d’aménagement depuis au moins 20 ans. Les maires qui se sont succédé à la tête de l’APC, se sont tous engagés à inscrire en urgence ce projet pour notre quartier qui se trouve dans un état de délabrement avancé. En réalité ce n’était que de simples promesses électorales», se désole un habitant. Et d’enchaîner : «Notre quartier est le dernier quartier toujours sans aménagement à Sour El-Ghozlane, alors que même les nouvelles cités sont livrées avec des aménagements et des équipements. Notre quartier se retrouve avec des routes impraticables, sans trottoirs et sans éclairage public. Le réseau d’assainissement est défaillant au même titre que celui de drainage des eaux pluviales. Souvent, le quartier est submergé, soit par les eaux pluviales, soit par les eaux usées. Le stade matico réalisé depuis des années au niveau de notre quartier est aussi vétuste et dégradé et les jeunes ne peuvent plus jouer à l’intérieur…»
D’autres résidents ont dénoncé la «sourde-oreille» des autorités locales face à leurs nombreuses lettres de doléances. Ils assurent que l’actuel maire n’a toujours pas réagi à ce problème depuis son installation à la tête de la commune. Les résidents se sont remis au wali de Bouira : «Nous réclamons l’intervention du wali de Bouira, car les autorités locales ne se soucient visiblement pas de notre situation !» ont-ils affirmé.
Par ailleurs, les protestataires ont aussi soulevé un problème de ramassage des ordures ménagères et de prolifération des rats et de moustiques durant cette saison d’été. Ils assurent que leur environnement direct est plus que menacé par cette dégradation : «Les ordures ménagères ne sont pas relevées d’une manière régulée, résultat, des décharges sauvages se forment devant nos immeubles et les rats prolifèrent au même titre que les moustiques qui envahissent nos maisons. Les herbes sauvages encerclent aussi nos bâtiments, et nous n’avons pas d’autres choix pour les éliminer que de les brûler en provoquant un risque pour les habitants», se désole un autre protestataire.
Enfin, les habitants ont assuré préparer de nouvelles actions de protestation dans les prochaines semaines «si l’administration locales ne répond pas à leur revendication rapidement».
Oussama Khitouche