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Henia réclame la réouverture de la salle de soins

Depuis plus de deux ans, la salle de soins du village est fermée parce qu’elle était dans un état d’abandon. Non seulement, sa peinture a entièrement disparu mais aussi les eaux pluviales fuitent de sa toiture au point où le personnel ne pouvait y recevoir les patients. Ainsi, il a été décidé de la fermer et de la rénover. Malheureusement, les travaux n’ont pas suivi. Pour le moment, seule l’étanchéité a été refaite. D’ailleurs, les villageois n’ont pas cessé d’alerter les autorités locales à ce sujet. « Nous avons à maintes fois réclamé sa rénovation. Les jeunes du village ont essayé de faire quelques petits travaux. Mais, cela n’a pas suffi », nous dira un habitant.

À signaler que les malades font plus de douze kilomètres en aller et retour pour une simple injection ou un vaccin. « Vraiment, depuis sa fermeture, nous souffrons. Imaginez qu’il faudra louer un taxi pour arriver avant huit heures à la polyclinique de la ville de Draâ El-Mizan pour faire vacciner un bébé. Et puis, ce ne sont pas toutes les familles qui ont les moyens de louer un véhicule. Et souvent, on arrive les derniers », expliquera de son côté un parent. Pour en savoir plus, nous avons pris attache avec Madame Mahni, en sa qualité de directrice de l’EPSP de Boghni. « C’est un problème qui me dépasse. De notre côté, tout est prêt pour la faire fonctionner. Nous avons le personnel et le matériel. C’est à l’APC de la prendre en charge. Il reste encore d’autres travaux qu’il faudra engager.

D’ailleurs, j’ai des écrits dans lesquels j’ai saisi le maire à ce sujet », nous répondra-t-elle. Par ailleurs, les habitants attendent toujours la réouverture du bureau postal. « C’est un service qui a été ouvert au début des années 80.Il fonctionnait à merveille. Malheureusement, après le vol du micro-ordinateur, il a fermé ses portes », nous dira un usager de ce service. Et de donner d’autres explications : « Maintenant, le service est transféré à l’agence postale de Draâ El-Mizan, notamment en ce qui concerne le paiement des mandats et les retraits. Quant au courrier, il y est toujours distribué ». Il faut signaler que ni les femmes au foyer ni les personnes âgées ne peuvent se déplacer jusqu’à la ville pour retirer leur dû.

« Il faut savoir qu’il y a des personnes âgées qui ne sont pas en mesure de se déplacer en ville d’autant plus que les moyens de transport ne sont pas disponibles et qu’il faut aussi débourser de l’argent. Pour une personne âgée, impossible de se déplacer dans un fourgon, il faut, donc, louer un transporteur clandestin », dira un membre actif du village qui avec d’autres tentent de revendiquer la réouverture de ces deux structures. Au moment où l’on parle de rentabiliser ces bureaux de poste éparpillés ici et là dans les villages, certains sont à l’abandon sans avoir bénéficié d’aucune réfection aussi minime soit-elle depuis leur mise en service il y a de cela une quarantaine d’années.

A. O.

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