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Hjita, un village aux mille maux

Les villageois de Hjita, dans la commune de Djebahia, située au Nord-Ouest de la wilaya de Bouira, sont toujours en attente de projets de développement qui amélioreraient leur quotidien dans ce village perché à plus de 800 mètres d’altitude. Ainsi, les habitants de ce village qui ont déjà souffert des affres du terrorisme durant les années 1990, assurent qu’aucun projet de développement n’a été inscrit à leur profit depuis plus de 30 années. Sans eau, ni gaz ni réseau d’assainissement, les villageois endurent un véritable calvaire pour vivre dans ce village.

La réhabilitation de la principale route qui relie Hjita au chef-lieu communal, est l’autre revendication des villageois, qui affirment que jamais cette route n’a fait l’objet d’une opération de modernisation depuis son ouverture, et elle reste dans l’état de piste. La dégradation de cette route provoque également l’isolement pour ce village, déserté depuis des années par les véhicules de transport. Les villageois et plus particulièrement les écoliers et les fonctionnaires sont ainsi doublement pénalisés, puisqu’ils sont obligés de faire une navette de plus de 14 km en aller et retour, à pied quotidiennement : « Avec la fin de la période du terrorisme, nous avons cru que l’isolement dont se trouve notre village va enfin changer, malheureusement notre joie n’a été que de courte durée, puisque aucun projet de développement n’a été inscrit pour notre village depuis 1999.

Cette situation n’encourage guère le retour des centaines de familles, qui ont fuit le village durant la décennie noire, d’ailleurs le phénomène de l’exode rural ne cesse de prendre de l’ampleur puisque rien ne change dans ce village ! », Nous explique l’un des villageois. Ce dernier ajoute aussi que l’annexe de l’école primaire de ce village, manque aussi de moyens de chauffage mais aussi d’enseignants, et elle nécessite un projet de réhabilitation pour sa structure est dégradée à plusieurs niveaux : « Les poiles fonctionnant au mazot installés à l’intérieur des salles de classe ne sont pas suffisant pour contenir le grand froid de la région.

Nos enfants en bas âges sont scolarisés dans des conditions catastrophiques et n’ont même pas le droit à des repas chauds puisque cette école ne dispose pas d’une cantine scolaire. Nous avons signalés ces problèmes au maire et à la direction de l’éducation, mais malheureusement nous n’avons eu aucune réponse ». Devant le manque de réaction des autorités locales face à leurs revendications qu’ils jugent légitimes, les villageois ont décidé de saisir par écrit le wali de Bouira.

Oussama Khitouche

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