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Il ne fait pas bon vivre à Tizervilline

Les citoyens que nous avons rencontrés, dimanche dernier, au village Tizervilline, périphérique d’Ath Vouali, nous ont exprimé leur colère et leur désarroi. Leur courroux est dû à la rupture de l’AEP depuis plusieurs mois, selon eux.

Le problème n’est pas imputé à la baisse du débit mais à une mauvaise distribution et à la vétusté du réseau, notamment les vannes de réglage qu’ils disent détériorées et inopérantes. Les mêmes villageois affirment que l’eau potable qui leur est destinée se perd à travers d’innombrables avaries. Un condamnable gaspillage dû au manque d’entretien et à une mauvaise gestion du précieux liquide, qui leur parvient de deux forages dont l’une des pompes est en panne depuis plusieurs mois.

Sur les lieux, nous avons constaté de visu que la plupart des résidents de ce village d’environ 70 habitations utilisent des suppresseurs dans l’espoir d’avoir un peu d’eau, ce qui aggrave la mauvaise distribution. L’existence dans ce quartier d’un réservoir de 300 m3 n’a rien changé à cette pénible situation, en cette période de grandes chaleurs.

La contrainte suivante qu’exposent avec rage ces citoyens est celle des chutes de tension, de jour comme de nuit, à telle enseigne qu’aucun objet électroménager ne fonctionne. Sur ce volet, ils diront qu’un projet de renforcement par la réalisation d’un poste transformateur sera inscrit et retenu depuis plusieurs années et que les citoyens y ont contribué par la mise à la disposition de la SDC d’une assiette de terrain pour recevoir le poste maçonné. Le projet a été jeté aux oubliettes, diront-ils avec rage.

Un autre projet d’extension du réseau de distribution a été aussi retenu, au profit des nouvelles constructions réalisées dans le cadre du programme d’aide à l’auto-construction mais n’a jamais vu le jour. En plus, toujours d’après les villageois, une bonne partie de ce village sinistré n’est pas encore raccordée au réseau de distribution du gaz naturel.

Le dernier point soulevé est celui du réseau d’assainissement, à la sortie Sud du village, obstrué à proximité des dernières maisons, lors de l’aménagement de la route qui relie le village à la pénétrante autoroutière Ahnif – Béjaïa. Les déblais provenant de cet ouvrage forment une sorte de digue où se trouve une marre d’eaux usées nauséabonde avec tout les désagréments que cela provoque, comme les nuées de moustiques, les odeurs insupportable et les risques d’épidémies MTH.

La close obligatoire de remise en état n’a pas été respectée, selon eux. Un cas sur lequel doivent se pencher, en urgence, les services de la prévention pour prendre les mesures qui s’imposent.

Les villageois exhibent un tas de requêtes adressées aux services concernés par le biais de l’association «Tidukla» du village Ath Vouali, mais restées sans suite. Ils lancent un dernier appel aux autorités pour réagir dans les plus brefs délais afin de prendre en charge leurs préoccupations. Le cas échéant, ils menacent de recourir à des actions de protestation.

Oulaid Soualah

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