Imposante marche à Béjaïa…

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À l’appel des syndicats autonomes, des partis politiques et de la communauté universitaire de Béjaïa, une imposante marche a été organisée, hier, dans les rues du chef-lieu de wilaya contre le système en place. Les manifestants ont exigé «la libération des détenus d’opinion et le retrait du projet de la loi de finance 2020 et l’avant-projet sur les hydrocarbures», tout en affichant leur rejet de la présidentielle du 12 décembre. Durant leur marche entamée de la maison de la culture, avec halte devant le tribunal, les marcheurs ont scandé des slogans hostiles aux tenants du pouvoir. A noter que les syndicats autonomes ont coïncidé cette semaine leur journée de grève cyclique avec celle de la communauté universitaire, pour «condamner la répression qui s’est abattue sur la manifestation pacifique des étudiants à Alger, mardi passé». Le bureau de Béjaïa du PST estime, quant à lui, dans une déclaration distribuée hier, que «(…) le peuple algérien est désormais résolu à se réapproprier sa souveraineté et à fonder une République où la démocratie, le progrès social et la liberté ne seront pas des faire-valoir de la dictature, mais le socle d’airain de l’Algérie de demain».

… ça a marché à Tizi Ouzou également…

Sans doute pris par les examens, même en nombre moins important que d’habitude, les étudiants de l’université Mouloud Mameri étaient tout de même hier au rendez-vous de la marche hebdomadaire du mardi pour réclamer le départ de tous les symboles du système, à Tizi-Ouzou également. Rejoints par les citoyens, la procession des manifestants agrandissait au fil de la marche. Tout le long de la manifestation (du campus Hasnaoua à la place de l’ancienne gare), les marcheurs ont scandé les slogans habituels contre le système en place avant de se disperser dans le calme vers 13 heures.

… Tout comme à Bouira

À l’appel du comité national pour la libération des détenus d’opinion, des centaines de citoyens ont battu le pavé hier dans la ville de Bouira, pour exiger la libération de l’ensemble des détenus politiques dans le pays. La marche qui a regroupé des citoyens, des élus de partis d’opposition et des étudiants de toutes les communes de la wilaya, s’est ébranlée vers 10h à partir de la place du centre-ville. Tout au long de leur trajet, les marcheurs ont scandé des slogans hostiles au pouvoir politique en place et ont rejeté l’organisation d’une élection présidentielle dans le cadre actuel des choses.

Des parents et des proches de certains détenus étaient également présents. Pour eux, la libération de l’ensemble des détenus politiques est la condition première pour mener un véritable dialogue et un consensus politique autour d’un projet de transition. Par ailleurs, les manifestants ont aussi réclamé l’annulation du projet de la nouvelle loi sur les hydrocarbures. Arrivés devant le portail principal de la cour de justice, les manifestants ont tenu un rassemblement, avant de se disperser dans le calme.

D. S. ; Amar A. et Oussama Khitouch

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