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Inquiétante pollution

La pollution de l’environnement dans la vallée du Sahel et dans la commune de Chorfa, pour ne citer que celles-ci, ne cesse de prendre des proportions alarmantes.

En effet, en l’absence d’une déchetterie ou mieux d’un centre d’enfouissement technique (CET) pour le traitement et le recyclage des déchets, cette localité pâtit de la prolifération des dépotoirs et autres points noirs où s’entassent les ordures ménagères en tous genres.

Indubitablement, les berges et le lit de l’oued Sahel constituent le point noir de cette situation inquiétante, laquelle touche directement à l’environnement avec des conséquences incommensurables à moyen et à long termes.

Comme constaté, les ordures ménagères s’étalent sur des dizaines d’hectares sur le lit de cet oued qui passe par cette commune, entre autres. De la fumée épaisse s’en dégage journellement des lieux, empestant les alentours à des kilomètres à la ronde. Les riverains se trouvent chaque jour indisposés par tant de fumées et d’odeurs nauséabondes qui n’en finissent pas, d’ailleurs, d’empoisonner leur vie.

À quelques centaines de mètres de ces lieux sinistres, il y a des oliveraies et autres arbres fruitiers menacés par une pollution implacable. Pour sa part, la nappe phréatique dont regorge la localité est plus que jamais sous le spectre d’une tragique pollution aux conséquences incalculables.

Les déchets jetés depuis des lustres sur les rivages et le lit de cette rivière se transforment bien évidemment en lixiviats et en matière toxiques véhiculant des métaux lourds et dangereux pour la santé, lesquels peuvent, si ce n’est déjà le cas, infiltrer la nappe et causer des « dégâts », étant donné que plusieurs forages y sont pratiqués sur les berges de ce cours d’eau.

La faune n’échappe pas, non plus, à cette pollution qui va au galop. La localité est devenue, ces dernières années, une petite « réserve » naturelle, où des échassiers comme les cigognes, qui ont fait d’ailleurs leur retour dans la région, et les aigrettes blanches, en sus des rapaces comme le vautour percnoptère et l’épervier sont plus que jamais menacés par toute cette pollution qui pourrait modifier leur mode de vie.

Y. S.

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