La ville et son revers

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Sachets noirs éventrés au milieu de la chaussée, chiens errants malmenant des poubelles d’ordures ménagères, cartons vides et autres détritus délaissés sur les trottoirs ou aux abords d’un marché informel à la fin d’une activité commerciale à la sauvette, voici en somme l’image offerte par certains quartiers de la ville de Bouira. Il suffit juste de faire un tour tout autour de la cité et de faire une incursion dans les quartiers périphériques en particulier, pour pouvoir mesurer la déchéance environnementale qui envenime le cadre de vie et mine, sans l’ombre d’un doute, la santé des citoyens. Devant la gare routière à la sortie du marché, où abondent les déchets tout le long de la semaine, les personnes qui veulent prendre un bus ou un taxi sont souvent coincées entre les étals des marchands à la sauvette et les véhicules du transport public qui fréquentent les lieux. Aux 1200 logements, un quartier appelé communément l’Ecotec, l’image est, à un degré moindre, similaire ; le désordre et les tas d’ordures abandonnées donnent véritablement à réfléchir sur le rôle ou l’efficacité des autorités communales. En allant vers le quartier Harkat, juste à la sortie immédiate de la ville et en empruntant un chemin complètement défoncé, pour aller plus loin derrière la structure hospitalière, les amas d’ordures et les dépotoirs sauvages deviennent monnaie courante. Là, tout semble changer, on n’est est plus dans la ville, on quitte la modernité et le civisme des grandes agglomérations pour pénétrer dans un autres univers fait de gadoue, de sachets volants de chiens errants en quête de poubelles et… je ne sais quoi encore.

A. S.

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