Si plus personne ne nie, aujourd’hui, le rôle de la femme dans la société, beaucoup continuent, dans leur comportement comme dans leurs conceptions à la considérer comme un être inférieur, tout juste bon à faire la cuisine et à s’occuper des enfants. Au 21e siècle, certains hommes continuent à exiger de leurs épouses qu’elles ne sortent pas sans leur consentement ou qu’elles ne travaillent pas. Qu’on imagine une fille, qui a passé toute sa vie à faire des études, qui a peiné et souffert, soit obligée de rester à la maison, avec pour seules perspectives «I’entretien du foyer» et «l’éducation des enfants». Comme si ces tâches sont strictement réservées à la femme et que l’homme n’a rien à avoir avec le foyer ou l’éducation des enfants ! On s’étonne que certaines femmes acceptent ces conditions : en réalité si une femme se soumet à ce diktat humiliant, c’est souvent parce qu’elle n’a pas le choix. Ou cela ou le célibat, et le célibat, notamment quand on ne vit pas dans les grandes villes, c’est difficile à supporter. Le plus étonnant, ce sont surtout les hommes qui, en dépit de l’évolution, continuent à humilier les femmes. Volonté de domination ? Certainement, mais aussi, peur d’être concurrencé, dans des domaines où comptent les compétences et le savoir. Comment expliquer autrement, la condition de certains hommes que les femmes qu’ils doivent épouser ne soient pas plus instruites qu’eux, n’aient pas des diplômes supérieurs aux leurs ? Cette mentalité est appelée à disparaître, en attendant elle continue à faire des dégâts…
S. Ait LarbaM