Les terrains forestiers à la rescousse

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Le développement local dans cettecommune est freiné à causede l’inexistence du foncier. Les quelques poches relevant des biens communauxont été utilisées pour la réalisation des édifices publics et de quelques projets de logements.

Aujourd’hui, il ne reste presque plus rien tout au tour de cet oued qui traverse le chef-lieu. À chaque fois qu’un projet est accordé à cette municipalité les services concernés doivent se livrer à une véritable gymnastique pour trouver une assiette foncière en recourant bien sûr à l’expropriation.  » Comme vous pouvez le constatez, nous avons recouru à trois reprises aux terres forestières pour implanter le lycée, le CEM base 5, le nouveau siège de l’APC », nous dira le maire, M. Saïd Bougheda. Et de poursuivre:  » dès notre installation à la tête de cette APC, nous avons inspecté l’état des lieux. Puis, nous avons constitué un dossier très consistant avec bien sûr des arguments très convaincants, afin de récupérer une trentaine d’hectares des terres forestières ». Pour notre interlocuteur, le combat n’est qu’au début. « La première étape a été gagnée parce que la délibération au sujet de cette récupération a été signée par la wilaya. Nous attendons à ce qu’elle passe devant le conseil des ministres », continuera-t-il. Le maire de cette municipalité rurale trouve que c’est le seul moyen qui reste pour aspirer à un quelconque développement. « Aït Yahia Moussa est la seule commune où les projets de logements ne trouvent pas de terrains. Citez moi une commune qui n’a pas, par exemple, bénéficié d’un projet de LSP », enchaînera-t-il. Les élus évoquent, à titre illustratif, le nombre de logements accordés à la commune mère Draâ El-Mizan. « En plus des logements OPGI, cette commune a un programme de plus de deux mille cinq cents logements de type LSL. C’est tout simplement parce que cette municipalité dispose d’un riche patrimoine foncier. Mais où est la quote-part d’Ait Yahia Moussa dans cette daïra ? « , s’interrogera un élu. Et d’ajouter:  » Notre commune compte plus de vingt mille habitants. N’a-t-elle pas le droit d’avoir sa part dans cette daïra? ». Les élus de cette APC voient qu’une autre politique en matière de l’affectation de ces programmes de logements quand il s’agit de ceux implantés dans les chefs-lieux des daïras soit revue. Et à l’un d’eux de nous expliquer la situation:  » quand on accorde un projet dépassant les mille logements dans le cadre du programme du président de la République pour un chef-lieu de daïra, ce sont tous les citoyens de la daïra qui devraient déposer leurs dossiers. Sinon, ce sera une faveur pour la commune qui a la chance d’être aussi chef-lieu de daïra ». En définitive, rien ne peut se faire dans cette municipalité sans des décisions courageuses des responsables à tous les niveaux. 

Amar Ouramdane

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