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Sit-in et grogne

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Depuis plusieurs mois déjà, des sit-in hebdomadaires se tiennent devant cette institution et des promesses sont faites mais en vain. »Nous avons publié une lettre ouverte au président de la République où nous lui avons fait part de notre situation… Quelques semaines plus tard, la réponse nous a été remise par le procureur de la République… Nous attendons toujours du concret… », s’écriera un octogénaire apparemment indisposé par la chaleur étouffante.A 8h 30, une centaine de vieillards attendait avec impatience le retour des cinq délégués qui devaient rencontrer un haut officier du groupement de gendarmerie de Bouira. Mais là encore, leur attente sera vaine, les délégués reviendront bredouilles sans avoir réussi à rencontrer l’officier en question.Du coup, la tension monte et le ton se fait grinçant : « On veut nous avoir à l’usure… ça fait quinze jours que le responsable nous évite… ». La foule gronde et des propositions fusent ici et là : « Nous allons procéder à la fermeture de la RN 5 ». « Nous allons occuper le siège de la wilaya jusqu’à ce qu’on nous restitue nos armes ».Un délégué improvise une prise de parole : « Nous ne devons pas agir sous l’impulsion, faisons preuve de sagesse et organisons des actions sensées ». Dans la foulée, des vieillards proposèrent d’organiser une marche à Alger le jour du sommet arabe. Il aura fallu l’intervention de quelques sages pour calmer les esprits que même les forces des services d’ordre du cabinet du wali, visiblement décontenancées par la tournure des choses, n’arrivaient pas à apaiser. La situation sera tout de même maîtrisée, et une délégation sera finalement reçue par le wali. Au bout d’une heure d’entretiens, les délégués sortiront penauds : « Le wali nous a affirmé qu’à chaque fois que nous nous déplaçons, il rédige un rapport pour avertir les autorités concernées par cette affaire… Nous l’avons informé que des armes ont été restituées au niveau de la brigade de gendarmerie de Tazmalt ».Ce à quoi répondra le wali : « Donnez-moi la preuve qu’une seule arme a été restituée et je m’engage à vous en fournir 100 ». Feuilleton à suivre donc.

Hafidh B.

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