Conséquence immédiate de cette situation, une chute d’affluence remarquable dans la fréquentation des allées de ce marché, pourtant réputé comme l’un des plus important de la wilaya. Pour comprendre un peu les causes qui ont poussé de nombreux citoyens à boycotter cet espace commercial, nous avons effectué une virée dans la partie réservée aux marchands des fruits et légumes. Le premier enseignement que nous avons tiré, c’est cette qualité des marchandises exposées dans les étals en petites quantités et qui ne répondent aucunement aux normes de consommation après avoir perdu de la fraîcheur et même entachées de moisissures. Aussi, ce qui est frappant, ce sont ces prix affichés qui ont atteint des sommets à la limite du supportable. Ainsi, que ce soit pour les légumes ou pour les fruits, il n’y a point de marges laissées pour le consommateur, surtout lorsqu’on constate que la pomme de terre est cédée à 32 DA, le piment à 150, la fève à 60 DA… et aussi un fruit comme l’orange qui est à sa saison, a franchi le seuil des 100 DA en plus d’une qualité qui laisse à désirer.Suivant les propos recueillis auprès de certains commerçants, il semble que les dernières intempéries ayant affecté les récoltes sont la cause principale de la raréfication de l’offre dans les halles des principaux marchés de gros. Toujours selon eux, cet état de fait peut s’étendre sur plusieurs semaines avant que le marché ne retrouve son cours habituel. En attendant cela, les petites bourses continueront à se rabattre sur les légumes secs et autres produits alimentaires pour combler le manque des légumes frais.
A. Haddadi