Des infrastructures publiques inopérantes

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Des infrastructures publiques, réalisées à coût de milliards, sont inopérantes, au grand dam des citoyens.

C’est le cas à la commune de Tizi N’Tléta, relevant de la daïra des Ouadhias, au sud de la wilaya de Tizi-Ouzou, où les structures de jeunesse demeurent toujours fermées. Une maison de jeunes, réceptionnée à Aït Abed, il y a de cela plus d’une décennie, n’est pas encore ouverte. « Notre localité comptant environ quatre mille âmes, est dépourvue de tout infrastructure de jeunesse. Les jeunes sont livrés à eux-mêmes. Ils cherchent désespérément un espace d’épanouissement et de loisir. Les responsables locaux, eux, n’encouragent guère les initiatives entreprises ici et là et le résultat est actuellement palpable », clame un jeune de Meghzelmal. Ce dernier souligne qu’un bienfaiteur avait tenté d’ouvrir une petite bibliothèque à Meghzelmal, chose qui a buté sur le refus de certaines personnes. « Faute d’une bibliothèque, les livres sont stockés dans une maison au village et d’autres ont été attribués à des férus de la lecture », affirme-t-il. Au village d’Aït El Hadj Ali, c’est le même topo. Le foyer de jeunes, réalisé il y a plus de deux ans, est resté fermé au grand dam des jeunes villageois. « Cette structure a été réalisée, il y a longtemps, à coût de millions. Si on tarde à l’ouvrir, nous allons demander aux responsables concernés de la transformer en une salle de soins», dira un villageois. Et d’ajouter : « Faute de stade, nos jeunes sont contraints d’aller vers d’autres localités ou bien vers le chef-lieu communal où une aire de jeu est disponible pour jouer une partie de foot. Ici, les jeunes n’ont pas d’espaces de loisir et d’épanouissement. Ils occupent les cafés maures, si non ils partent au chef-lieu communal où ailleurs là où se trouve au moins des cybercafés». Même son de cloche au village d’Aït Abdelmoumène où deux foyers de jeunes (ceux de Tassoukit et de Tadart Oufella) demeurent fermés ainsi qu’un autre qui se trouve dans un état de délabrement avancé. Ces projets, réalisés à coût de milliards, demeurent inexploités au grand dam des jeunes qui cherchent désespérément un cadre adéquat où ils peuvent évoluer comme il se doit.

Le projet de la bibliothèque communale à la traîne

Le projet de réalisation d’une bibliothèque communale, dans le cadre du FCCL, auquel une enveloppe financière de 15 millions de dinars lui a été allouée, depuis plus de six ans, à l’instar des autres localités de la wilaya de Tizi-Ouzou, ne démarrent pas au grand dam des habitants de la municipalité. Il est à rappeler que les deux études effectuées, par le passé ont été déclarées infructueuses, selon nos sources concordantes. Actuellement, ajoutent-elles, « nous attendons que le bureau d’études nous fasse une autre étude ». Ce retard, qui dépasse maintenant plus de six ans, agace les citoyens, notamment les écoliers, qui ont besoin de ce genre d’infrastructures, avance un jeune du chef-lieu. « Ce projet connaît un retard qui a trop duré. On se demande qu’est ce qui empêchent les responsables locaux de le lancer », s’interroge-t-il. Lui emboîtant le pas, un autre avance : « Au chef-lieu communal, il y a suffisamment d’espace pour implanter cette infrastructure culturelle». Signalons que la masse juvénile est guettée par l’oisiveté et comme l’adage dit « l’oisiveté est mère de tous les vices ». Les responsables municipaux doivent accélérer les démarches nécessaires pour lancer ce projet.

A.G.

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