Des projets sans suite…

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Lancés il y a belle lurette, certains projets n’ont jamais connu d’issue à ce jour. A l’image du centre commercial situé à la rentrée sud du centre ville qui est abandonné à son sort, au milieu des années 90. En effet, les travaux y ont été avancés à 60%, et, faute d’enveloppe financière supplémentaire, les locaux ont été distribués aux jeunes chômeurs qui devraient normalement entreprendre les travaux de finition. N’ayant pas les moyens financiers, la plupart des bénéficiaires ont carrément abandonné les lieux. Des vols, perpétrés dans certains locaux en activité, décourageront par la suite le reste du groupe. A un moment donné, il était question qu’il soit récupéré pour servir de siège pour le BMPG, et les travaux d’aménagement y ont été même entrepris, mais en vain.Presque à l’abandon, le centre se dégrade de jour en jour au vu et au su de tout le monde. D’autre part, des centaines de chômeurs traînent toujours et se livrent, des fois, à des activité malsaines. Au nord de la ville, cette fois, c’est le Souk El Fellah qui est toujours vacant. En effet, cette grande surface victime d’une mauvaise gestion a fait faillite et donc, fermé ses portes à la fin des années 80. La loi de finances 94, stipulait sa reconversion en bien domanial, donc sa liquidation était automatique. Mais depuis, aucune action n’a été entreprise dans ce sens et ce bien communal reste lui aussi à l’abandon.Dans une commune où le chômage dépasse les 40%, la remise en service de cette grande surface, ainsi que le centre commercial d’ailleurs, permettrait de créer plusieurs postes d’emplois qui redonneront espoir à plusieurs familles.Un autre projet d’une importance capitale est lui aussi à l’arrêt, pour des raisons inconnues. Il s’agit du théâtre communal. En effet, les travaux lancés dans l’ex-salle de cinéma “Djurdjura” en vue de sa transformation en théâtre communal ont cessé, depuis 2003, et la salle demeure toujours fermée au public. En attendant son éventuelle ouverture, le peu d’associations culturelles encore en activité dans la commune se voient privées d’un moyen indispensable et élémentaire pour toute manifestation culturelle. D’ailleurs, à chaque occasion, des chanteurs de renommée déclinaient les invitations des associations locales et refusaient de chanter à l’air libre. Pis encore, à défaut de salle, les candidats aux dernières élections municipales ont présenté leurs programmes de campagne à la place publique, souvent sous la menace de la pluie. Des centaines de jeunes attendent, en effet, avec impatience l’ouverture de cette salle qui avait fait leur bonheur dans les années 70. Parmi les autres projets qui attendent une finalisation on cite la deuxième tranche du chemin de wilaya qui relie M’chedallah à Saharidj, arrêté à la sortie nord de la commune de M’chedallah, dans le village “Ath Yebrahim”, où un peu plus de trois Km restent encor à bitumer. Il y a aussi le projet du drainage des eaux usées émanant du projet d’assainissement de la localité “Vumejbar” située à un km à l’ouest du centre ville qui se voit directement versé dans un ravin, à proximité des habitations. Enfin, le projet du gaz de ville pour le versant ouest de la ville.

…D’autres attendent d’être lancés.Certains projets par contre, sont sur la liste d’attente. Ils sont souvent évoqués, surtout en période électorale, mais ils n’ont pas encore vu le jour. Ainsi en est-il du projet d’une décharge publique intercommunale. Apparemment, son dossier est au niveau du service de l’environnement de Bouira.D’ici là, on trouve dans chaque commune de la daïra une décharge sauvage, à l’instar de celle de M’chedallah qui se trouve aux abords de l’oued El Sahel et qui cause continuellement des dégâts considérables pour la faune et la flore.Le projet du traitement des débordements des eaux pluviales émanant de deux ravins trouvant leurs origines au nord-est et au nord-ouest de la ville est toujours rangé dans les placards. En effet, à chaque intempérie, les localités sises en aval de ses deux lacs sont sérieusement menacées par les crues qui en résultent. C’était le cas en 2003, où le lycée “Zuzamen” et certaines habitations privées ont été complètement envahies par les eaux, causant d’importants dégâts.Comme on parle souvent d’une imminente réhabilitation du fameux canal d’irrigation, qui traversait naguère la commune de M’chedallah d’est en ouest sur une distance de 18 Km et qui touchait plus de 90% des surfaces agricoles utiles. Mais Hélas ! Ce dernier est toujour à sec. Il a été conçu et mis en service par les colons, en 1924. Il a été de service jusqu’au début des années 80, où des actes de sabotage ont été perpétrés le long de ce canal. Les aqueducs ont été obstrués et le barrage d’une capacité de 4000m3, construit en aval, sur le lit de l’oued, dit “Assif Assémad” fut complètement envasé.Le projet d’une auberge de jeunes est vivement souhaité par la famille sportive, en particulier. Cette infrastructure est, de nos jours indispensable pour une daïra comme M’chedallah qui dispose, d’ailleurs, d’une salle Omnisport qui a déjà abrité par le passé plusieurs festivités nationales en handball et basketball. A chaque fois, le problème d’hébergement était pendant.Enfin, on cite certains projets industriels qui sont toujours mis en veilleuse et qui attendent toujours preneurs. C’est le cas d’une briquetterie où les gisements d’argile sont très répondus, à plusieurs endroits de la commune. A “Tamelaht”, village relevant de la commune N’Ahnif, on a annoncé à mainte reprises le lancement d’un projet d’une plâterie. Mais l’opposition des habitants d’une part, et la dégradation des conditions sécuritaires d’autre part ont fait que ce projet est tombé à l’eau. Une autre opportunité d’investissement dans le domaine agricole est plus qu’indispensable. Il s’agit essentiellement d’une unité de conditionnement et de mise en bouteilles de l’huile d’olive. En effet, après chaque récolte, les oléiculteurs et les paysans trouvent du mal à écouler leur produit. Comme ils n’ont pas aussi de moyens appropriés et suffisants pour son stockage. Souvent, ils sont contraints de vendre leur produit, qui n’est autre que l’huile d’olive, à des prix très bas. Ce qui n’encourage guère la pratique de cette activité ancestrale.Voilà quelques projets qui peuvent relancer l’économie de la région et éventuellement absorber le chômage galopant qui ne cesse de ronger des milliers de personnes, des jeunes en particuliers, s’ils viennent bien sûr à être lancés.

Farid. A

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