Les huileries tournent à plein régime

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C’est avec beaucoup de retard par rapport aux précédentes années que les différentes huileries de la daïra de Tizi-Gheniff avaient entamé l’opération de trituration, en recevant quelques sacs d’olives appartenant à certains oléiculteurs pressés d’avoir quelques litres de cette huile bénite.

Cependant, au fil des jours, les aires de stockage commencent à se garnir de dizaines de sacs contenant ce fruit oléagineux, amoncelés les uns sur les autres avec des barils et des jerricans destinés pour recevoir l’huile de la récolte. «Effectivement, la production, cette année, des oliviers à travers la daïra de Tizi-Gheniff est très faible comparativement à l’année 2012, où nous avions commencé la trituration de la fin du mois de septembre jusqu’au début du mois de mars, et ce en coptant sur les services de deux équipes. Par contre, la campagne de cette saison n’a été lancée qu’à la mi-décembre ; toutefois, ces jours-ci, nous avions atteint notre rythme de croisière d’autant plus que les oléiculteurs ont presque achevé le ramassage», nous déclare ce propriétaire d’une huilerie à M’Kira. Par ailleurs, une nouvelle huilerie vient d’ouvrir ses portes à la grande joie des oléiculteurs, qui voient ainsi leur temps d’attente pour avoir une place où poser leur récolte se réduire. Cette huilerie est sise sur la RN 68, au lieu-dit «Thala N’Adila» qui fut naguère un endroit où coulait une fontaine jour et nuit, mais qui a tari depuis au moins une vingtaine d’année, hélas. «Nous ne sommes pas des novices dans ce métier ; tout le monde sait que notre famille possède depuis toujours une huilerie : depuis qu’elle fonctionnait avec un baudet ou un cheval, et même lorsqu’elle fonctionnait avec un moteur et jusqu’à l’électricité. Donc, avec tous ces progrès techniques, nous devons nous y adapter également, c’est pour cela que nous avons opté pour l’acquisition de cette huilerie qui s’apparente aux anciennes d’autant plus qu’on utilise les scourtins qui se remplissent automatiquement, ce qui la différencie des huileries dites «modernes» où tout se fait automatiquement», nous explique Djamel, le fils du propriétaire de cette huilerie qui veille aux grains avec son frère durant toutes les opérations. Pour ce qui est du nombre de litres d’huile données par un quintal d’olives, notre interlocuteur nous apprendra que la moyenne était de vingt huit, mais certains fellahs venus de Boufhaima (Draâ El-Mizan) ont pu avoir jusqu’à trente deux (32) litres. Interrogés sur le choix de cette nouvelle huilerie, les oléiculteurs rencontrés sur l’aire de stockage ont fait le point sur la grande renommée dont jouit cette famille, mais également sur la qualité de cette huile qualifiée d’«extra vierge», d’autant plus qu’elle n’est pas soumise à la chaleur. Nos interlocuteurs n’ont pas omis aussi de signaler le fait de faire assister le propriétaire de la récolte à l’opération de la trituration, et ce jusqu’à ce qu’il récupère son huile.

Essaid Mouas

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