Depuis la nuit des temps, nos aïeux ont toujours considéré que leurs sépultures devaient être érigés sur leurs propriétés, et comme leurs dernières volontés se devaient d’être exaucés par leurs descendances, sous peine de voir la malédiction s’abattre sur toute une génération. Des tombes se retrouvent aujourd’hui éparpillées aux quatre coins de la commune. A ce jour, il n’est pas rare que une des familles exigent d’être inhumées dans leurs terrains, et même si les temps ont beaucoup changés, les us et coutumes demeurent fortement ancrés dans les mémoires collectives. Il est vrai que les populations kabyles n’ont jamais sollicités les pouvoirs publics, surtout lorsque il s’agit de l’enterrement d’un des leurs, cependant, les habitants du chef-lieu communal éprouvent de plus en plus de difficultés à inhumer leurs morts, et ce en l’absence de terre réservée à cet effet. Ainsi, il n’est pas rare que ces habitants aient recours à l’aide de communes avoisinantes, voire même la wilaya limitrophe de M’sila, pour enterrer leurs proches dans des cimetières communaux. Inutile de préciser qu’en plus de deuil, ces familles doivent endurer des trajets considérables avec parfois de faibles moyens. Au vu de cette pénible situation, un cimetière communal dans la localité s’impose.
R. Debakhe