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Il était l’un des animateurs du MCB : Ahcène Taleb n’est plus

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Animateur, il a participé activement au mouvement culturel berbère (MCB) et notamment à la revue Tafsut dont plusieurs numéros ont été tirés clandestinement chez lui au village Ath Abdelmoumène. Chercheur, il a élaboré un lexique français-berbère de technologie dès son lancement. Il a collaboré au projet de dictionnaire général informatisé de la langue berbère, exprimant ainsi son souhait et sa volonté de contribuer à la sauvegarde ainsi que la mise en place d’outils scientifiques capables de la faire aller de l’avant sur des bases solides. Militant, il s’est opposé au démantèlement du MCB et a plaidé pour son renforcement et a défendu son autonomie. Il s’agit d’Ahcène Taleb qui nous a quittés à jamais, avant-hier, dimanche, dans un hôpital de la région parisienne, des suites d’une longue maladie laissant de l’émoi et de deuil derrière lui. Il était l’un des animateurs du mouvement amazigh. Peu avant 1980, il contribue à la création de la première Association socioculturelle berbère au Canada, à Montréal. En 1983, il a intégré l’université de Tizi-Ouzou en qualité d’enseignant de sciences physiques. Durant plusieurs années, Taleb Ahcène s’est lancé dans plusieurs activités visant la promotion de la langue amazighe jusqu’à l’approche de l’ouverture politique de 1989, où il refusa de se rendre aux «Assises du MCB» organisées, en février 1989, pour défendre l’intérêt suprême du mouvement et son autonomie face à l’autoritarisme de certains animateurs du mouvement et défendre l’idée d’une relance sur des bases plus saines et plus démocratiques. En juillet de la même année, soit quatre mois après, il organisa à côté de ses amis le 2ème séminaire du MCB et ce dans l’optique de le relancer justement sur des bases solides. En ce qui concerne son parcours politique, M. Taleb Ahcène a apporté son soutien indéfectible au FFS. En 1996, il s’installa avec sa famille en France et travaille en sa qualité d’enseignant de sciences physiques et s’inscrit en 3ème cycle de linguistique berbère à l’Inalco de Paris, en choisissant de travailler sur les locutions kabyles. Ahcène Taleb est né le 18 janvier 1955 au village d’Ath Abdelmoumène, relevant de la commune de Tizi N’Tleta (Ouadhias), au Sud du chef-lieu de la wilaya de Tizi-Ouzou. Il obtient son baccalauréat en 1975 à Dellys, dans la wilaya de Boumerdès. Il poursuit ses études supérieures à l’École polytechnique de Montréal où il obtient son diplôme d’ingénieur en mécanique en 1980. Il rejoint l’Algérie pour travailler comme ingénieur dans la région de Hassi Messaoud. Taleb Ahcène s’éteint à l’âge de 60 ans et l’enterrement aura lieu, vendredi prochain, dans son village natal à Ath Abdelmoumène.

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M. Zerbout

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