La ville la plus chère

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De l’avis général, Aïn El Hammam serait l’une des villes les plus chères, d’Algérie. L’éloignement des grands centres comme Tizi Ouzou, à 50 kilomètres ainsi que l’inexistence de contrôle, font que le marché est devenu une véritable jungle où tout le monde vend n’importe quoi. La qualité des produits exposés dans l’enceinte du marché bi-hebdomadaire sont souvent de piètre qualité et les prix que le consommateur espère, raisonnables, en ce lieu sont souvent plus élevés, à qualité égale, avec ceux pratiqués chez les commerçants de la ville. La concurrence est bannie du vocabulaire de ces commerçants, qui s’entendent sur les prix, immuables, de leur marchandise, avant le début du marché. La plupart des balances de mauvaise qualité (sciemment, peut-être) et, toutes marques confondues, affichent des poids d’une exactitude douteuse. Il n’est, d’ailleurs, pas rare d’assister à des altercations entre clients et marchand qui n’acceptent pas d’autre loi que la leur. Ici c’est le marchand qui est roi. Toutes sortes de subterfuges sont utilisés pour berner le client et lui glisser des produits pourris, dans un sachet que le vendeur aura pris soin d’attacher avant de le lui remettre. Ce n’est que lorsqu’il sera rentré chez lui que “le dindon” (le client), se rendra compte, mais un peu tard, de la supercherie. Les prix de la courgette à 100 DA ou du piment à 160 Da, le navet à 55 DA, en passant par la pomme de terre, à moitié verte, à 35 DA finissent par laminer les petites bourses, obligées de subir le dictât qu’on leur impose. Si les prix des produits mis en vente, obéissent aux lois de l’offre et de la demande, la mauvaise qualité des produits ou l’utilisation de balances non conformes aux normes, relève du délit. Un contrôle inopiné des services concernés serait le bienvenu.

Nacer B.

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