Les prix des fruits et légumes flambent

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Hier, le marché hebdomadaire des fruits et légumes, qui se tient les jeudis, a ouvert tôt ses portes.

Les étals étaient achalandés de fruits et légumes, et comme c’est la veille de la fête du Mawlid Ennnabaoui (Naissance du Prophète Mohamed QSSL), c’est surtout l’endroit où est vendu le poulet qui a été le plus pris d’assaut. En dépit du prix en hausse de ce volatile, il n’a pas désempli. Durant toute la matinée, des camionnettes venues même d’ailleurs sont arrivées sur les lieux avec leurs chargements de poulets. Pour le prix, il a été fixé par l’ensemble des détaillants entre trois cents et trois cents trente dinars le kilo. « Il y a des tailles pour tous. Allant de ceux pesant deux kilos jusqu’à quatre kilos. Mais à chaque occasion, nous constatons que les revendeurs recourent à la spéculation, ils ne laissent pas les éleveurs écouler leur production. C’est comme pour la fête de l’Aïd El Adha, ce sont les revendeurs qui monopolisent la situation et ce sont eux qui fixent les prix. Qu’est-ce que vous voulez, il faudrait acheter le poulet pour perpétuer cette tradition religieuse quelque soit le prix », suffira de nous répondre un client qui ne voulait pas faire d’autres commentaires. Un peu plus loin, ce sont les marchands de fruits et légumes qui, eux aussi, flambent les prix à leur guise. En une journée, par exemple, le prix de la courgette a grimpé de cent vingt dinars jusqu’à deux cents dinars. « C’est incroyable. En une nuit, tout flambe. Et puis, on nous répond que c’est la loi du marché. Il n’y a ni l’offre ni la demande qui justifient cette flambée. Seulement, parce qu’il n’y a aucun contrôle. Ce circuit est mal suivi », nous dira un consommateur, avant de nous donner la liste de tous les produits qui ont subi des hausses. « Regardez, toutes les ardoises ont été effacées. On ne comprend rien », fulminera le même client. En effet, les haricots verts sont affichés à plus de deux cents vingt dinars, la carde entre soixante et quatre vingt dinars le kilo, la carotte est passée de quarante dinars à soixante dinars, voire plus, la tomate pas moins de soixante dix dinars. Et bien sûr, la liste est longue. En dépit de ces prix, ils sont nombreux à remplir leurs paniers parce que tout le monde ne peut pas passer cet événement sans le marquer par un repas copieux. Et les fruits n’ont pas été en reste. « Chez nous, les occasions comme celles-ci sont nombreuses. Il y a même ceux qui fêtent Noël et le premier jour de l’an grégorien et juste douze jours après, ce sera le jour de l’an amazigh. Si l’on compte le nombre de fêtes par an, on peut trouver plus d’une dizaine auxquelles il faudra consacrer un budget un peu particulier. En tout cas, nombreux sont ceux qui ne peuvent planifier leurs dépenses d’autant plus que pratiquement les commerçants ont même anticipé sur les augmentations à venir. Ils ont tous, d’ores et déjà analysé les conséquences de la loi de finances de 2016 », nous expliquera un autre citoyen. Cela étant, quelques soient les dépenses consenties, pourvu que tout le monde ressente la joie de cet événement.

Amar Ouramdane

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