Inondations et importants dégâts

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Les pluies diluviennes qui se sont abattues, avant-hier, vendredi, sur la wilaya de Bouira ont inondé la majorité des centres urbains de la wilaya et transformé les routes en de véritables marécages.

Au chef-lieu de la commune de Lakhdaria, à une quarantaine de kilomètres au nord de la wilaya, plusieurs quartiers ont été submergés par la boue dès le début des précipitations. Les eaux diluviennes mélangées à de la boue et d’autres saletés ont envahi toutes les ruelles du centre-ville et ont bouché les avaloires, provoquant ainsi des inondations dans plusieurs endroits. Même scénario a été constaté au niveau de la commune d’Aïn-Bessem, à l’ouest de la wilaya de Bouira, où plusieurs accès routiers ont été tout simplement bloqués. La route de la station de transport ainsi que celle de la nouvelle polyclinique de la ville, ont été les deux points les plus touchés. Deux points où les avaloires sont souvent bouchés et provoquent des inondations avec chaque arrivée des pluies. Le chef-lieu de la wilaya de Bouira n’a pas été épargné puisque plusieurs routes ont été carrément coupées à la circulation, à l’image de la nouvelle trémie sur la RN05 et du pont de l’université. Cette fâcheuse n’a épargné ni les piétons ni les automobilistes. Les avaloires et les bouches d’évacuation des eaux pluviales sont restées encrassées par endroit, créant ainsi une impressionnante débandade dans plusieurs lotissements et quartiers de la ville. Dans les daïra de Haïzer, Bechloul et M’Chedallah, le violent orage a provoqué d’importants dégâts dans l’agriculture en général et l’arboriculture en particulier, du fait d’être accompagné d’une tempête de grêle qui a balayé les communes de haute montagne. Ce sont au moins une dizaine de millimètres de pluies diluviennes qui se sont abattues en moins d’une heure, provoquant des débordements de ravins et ruisseaux dont la plupart ont inondé des routes, tel que le CW98 reliant M’Chedallah à Semache, dans la commune d’El Adjiba qui a été carrément coupé à la circulation au lieu-dit Hagui, dont un tronçon d’environ un km a été traversé par une violente crue. La plupart des véhicules légers dotés de système électronique ont vu leurs moteurs calés après que la mémoire ne soit noyée. Une impressionnante inondation aggravée par l’obstruction des fossés et la totalité des systèmes de drainages inopérants. Le tronçon de la RN30 entre le chef-lieu de commune de M’Chedallah et la nouvelle ville a enregistré les mêmes inondations sinon plus violentes, vu que les crues ont charrié sur leur passage toutes sortes de branchages et de pierres qui ont formé un tapis infranchissable après le passage des vagues d’eau de pluie. Au niveau de la RN15, c’est le tronçon qui traverse la petite ville de Raffour qui a été coupé à la circulation après une spectaculaire crue qui a même inondé plusieurs commerces situés sur la partie inférieure du boulevard central au même titre que celui du chef-lieu de la commune de Chorfa.

La grêle fait d’incalculables dégâts dans l’arboriculture

Dans les communes de haute montagne, telles que Saharidj, Aghbalou et les parties nord d’El Adjiba et Bechloul, ces trombes d’eau ont été suivies d’une tempête de grêle dans un infernal bruit de fin du monde fait de tonnerres et de foudre, qui a provoqué une véritable catastrophe dans les arbres fruitiers en particulier, notamment, ceux dont les récoltes ne sont pas loin d’arriver à maturité tel que les néfliers, les pruniers, les vignes, les abricotiers, les cerisiers et même les oliviers dont la récolte est complètement perdue. Pour le reste de l’arboriculture, les dégâts sont constatés au niveau des bourgeons et les nouvelle tiges et branches tendres qui ont été coupées comme au sécateur par les grêlons assez volumineux. Le reste des récoltes qui ont subi des dégâts sont la céréaliculture dont les épis ont été coupés par cette grêle et les jardins maraîchers qui ont subi leur part de destruction au même titre que la récolte de foin, dont la campagne a démarré depuis une dizaine de jours. Ceux des agriculteurs qui n’ont pas eu le temps d’engranger ou recouvrir la récolte risquent de la perdre totalement, la moisissure ne tarderait pas à s’enclencher sur les bottes de foin mouillées, d’autant plus que ces orages vont, sans aucun doute, revenir dans les jours à venir.

O. S. / O. K.

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