L’insalubrité règne !

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Désolant paysage que celui qu’offre la localité d’Aït Aissa Mimoun, une commune de la daïra d’Ouaguenon, sise à 10 kilomètres à l’Est du chef-lieu de la wilaya de Tizi-Ouzou.

L’insalubrité a atteint des proportions alarmantes et inquiétantes. Des décharges sauvages ont proliféré dénaturant les paysages paradisiaques qu’offrait jadis cette région montagneuse, connue pour ses forêts propres et ses belles montagnes. Aujourd’hui, la région a perdu de sa superbe et l’insalubrité fait partie du décor, elle présente un aspect triste et désolant. Le site est devenu le réceptacle de toutes sortes d’ordures ménagères, et de détritus de toutes sortes qui jonchent les bords des routes. Il s’en dégage des odeurs nauséabondes. Prenons l’exemple de village Tahanouts. Il fut pourtant désigné comme le village le plus propre de la commune. Mais il a fini par perdre son charme. Les niches poubelles, installées à côté de l’arrêt des bus, sont devenues une véritable infection. Elles débordent en permanence et font planer le risque de multiples épidémies. Les chiens errants, les chats et les rats ont proliféré et ont envahi les agglomérations et les forêts, représentant de véritables dangers pour la population. Quant aux insectes nuisibles, leurs nuées ont envahi la localité qui est devenue un vrai foyer microbien. Les lieux qui illustrent le mieux cette situation sont le tronçon routier situé entre Lekhali et Akaoudj, la cité suburbaine de Bouchouba, le tronçon routier entre le village Tizi et Aït Khelfats, entre Tahanouts et Ighil-Bouchene, plus exactement au lieu dit «thiqnttarth», et au niveau des forêts de Bouchouba et de Tachet. «On est face à de multiples risques, surtout celui de véritables épidémies. C’est vraiment triste, désolant et alarmant ce qui se passe ! Où sont passés les services concernés ?», se plaindra un citoyen. A cause de l’inexistence d’un centre d’enfouissement technique (CET) communal et du manque de civisme de certains citoyens, des conséquences catastrophiques pourraient toucher la santé publique en premier lieu et l’environnement en deuxième lieu. Ce dernier a d’ailleurs déjà pris un coup sérieux, et l’absence totale des autorités concernées, à leur tête les services de l’environnement, fait perdurer le danger Les responsables communaux, à leur tête le P/APC Chabane Akli, n’ont pourtant pas économisé leurs efforts devant cette situation ô combien dangereuse. Des niches poubelles, des campagnes de collecte et un programme de gestion et de collecte de déchets ménagers ont été mis à la disposition des citoyens avec une note informative destinée à la population locale expliquant les règles de dépôt de déchets et le timing. Mais les consignes n’ont jamais été respectées par les citoyens. «Les déchets ménagers ne sont pas collectés systématiquement par les services de la commune, laissant ainsi la prolifération de points noirs nocifs pour la santé et l’environnement et une odeur nauséabonde aussi», déclarent quelques de citoyens. «Ce n’est pas seulement la faute de l’APC. Cette situation est le résultat de nos actes. Qui respecte les horaires de dépôt des déchets ? Personne ! L’avenir de notre environnement est entre nos mains», nous diront d’autres citoyens. La faute est donc partagée entre le manque d’implication des citoyens, le manque de moyens humains ou matériels disponibles et la passivité de certains responsables. Une chose est certaine, la nature est déjà victime et la santé des citoyens risque gros. L’intervention des services d’hygiène, de l’environnement et d’autres secteurs reste indispensable et urgente. Les associations de la protection de l’environnement à leur tour sont appelées a intervenir, par l’organisation de campagnes de sensibilisation et d’information, afin d’éviter une véritable catastrophe.

Adaoun Hakim.

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