En effet, la poudreuse s’est abattue avec force, sur cette contrée perchée en haut d’une montagne de plus de 800 mètres d’altitude. D’ailleurs, la quasi-totalité des villages sont, de nouveau, enclavés. La neige atteint jusqu’à 50 cm d’épaisseur par endroits, peut-on remarquer.Par ailleurs, la ville d’Azeffoun était complètement coupée de la commune de Fréha, en raison de la route nationale N°73, obstruée au niveau d’Aghribs. Certes, pendant toute la matinée du jeudi dernier, deux engins, une Case et une niveleuse, ont été déployés pour l’opération de déneigement. Mais, durant la matinée du vendredi, la route (RN73) était fermée à la circulation automobile, en raison des grandes quantités de neige tombées la nuit d’avant. Les chemins vicinaux sont, eux aussi, bloqués. D’autre part, ayant tiré leçon des mauvaises conditions climatiques précédentes, les citoyens, pour se prémunir contre un éventuel risque, se sont approvisionnés en produits alimentaires substantiels et autres denrées.Par contre, comme à l’accoutumé en de telles circonstances, l’ensemble des établissements scolaires, des trois paliers, dont se dote ladite commune sont paralysés. Les études y sont suspendues, depuis mercredi dernier. Cependant, les cours sont toujours poursuivis au niveau du collège et des deux lycées d’Azeffoun, mais un grand nombre d’absences a été signalé. Les élèves et le personnel enseignant, habitant les bourgades montagneuses de la municipalité d’Agribs, sont restés cloîtrés chez eux. La neige et le verglas ont rendu la circulation impossible et le transport public insuffisant. Il est également à signaler les glissements de certaines parcelles de terrain, enregistrés çà et là. A titre d’exemple au niveau du hameau de Boumessaoud, la terre, en fange, ne cesse de se déverser sur la chaussée. Cette dernière est inondée par la boue. Un engin fut dépêché sur les lieux. Mais, dès que cet ouvrage de fortune tire à sa fin, la situation retournait à la case départ, attendu l’ample éboulement qui ne s’arrête que pour reprendre. Notons que cet endroit constitue un véritable casse-tête chinois pour les conducteurs de véhicules, surtout en période d’hiver. D’un autre côté, les oliviers viennent de recevoir un sacré coup, après celui reçu durant les précédentes perturbations climatiques. Beaucoup d’arbres ont cédé sous le poids de la neige.Enfin, les bourgades de la région sont toutes couvertes de manteaux blancs. Et, les montagnards avouent n’avoir jamais assisté, par le passé, à une saison hivernale de telle rigueur.
Mohamed Aouine