Les aviculteurs prospectent d’autres créneaux

Partager

Déception, malédiction, malchance… Chaque aviculteur a sa manière de commenter cette inouïe baisse de consommation du “poulet” en raison de cette maudite grippe aviaire qui n’en finit pas de défrayer la chronique par la psychose de ce fameux H5N1, qui gagne de plus en plus de monde. En effet, que ce soit les aviculteurs (éleveurs professionnels) ou les éleveurs en basse-cour (ceux possédant des volailles dans leurs cours ou jardins), tous s’acheminent à se débarrasser de ces petits-êtres indésirables. Bon nombre d’éleveurs commencent, d’ores et déjà, à prospecter d’autres créneaux d’élevage. “Je ne peux continuer à produire à perte!”, dira Amar M., un ancien aviculteur, qui envisage sérieusement de s’improviser en cuniculteur. “Je n’ai d’autres alternatives que de transformer mes poulaillers en clapiers tout en souhaitant que les lapins soient épargnés par une autre grippe similaire !”, affirmera notre interlocuteur avec un grain d’ironie. Ainsi, tous ses collègues sont sur le qui-vive et une bonne partie ont déjà baissé les rideaux, en attendant une éventuelle “accalmie” des consommateurs qui boudent leurs produits et dont le nombre ne cesse d’aller crescendo. A Souk El Tenine, la commune voisine, c’est également le même scénario à la hitchkokienne “Les Oiseaux”, où la phobie des volailles se contamine. “Nous sommes en train de vire un certain film d’Alfred Hitchok “Les Oiseaux” !”, a expliqué un jeune investisseur dans ce créneau frappé de malédiction. En somme, nonobstant l’inexistence de tout danger dans la consommation directe des poulets, il n’en demeure pas moins que le produit se vend toujours à moins de 100 DA/kg, au grand dam des aviculteurs, mais au grand bonheur de ces consommateurs avertis qui profitent de cette aubaine.

Idir Lounès

Partager