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Ces huileries qui polluent

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Si l’huile d’olive reste à demeure l’ingrédient essentiel à l’art culinaire de nos terroirs, il n’en demeure pas moins que le domaine de sa fabrication exerce une influence néfaste sur l’environnement. L’inobservation et l’irrespect des règles d’exploitation en la matière favorisent inévitablement l’amplitude de ce phénomène de pollution.En effet, certaines huileries de la localité déversent directement leurs saumures dans la nature sans aucune disposition préalable, ni norme restrictive de rejet. Ainsi, les affluents qui constituent le réseau hydrographique de la région, notamment le cours d’eau longeant le CW24, et l’oued appelé communément “Oued Zeriba” témoignent d’une dégradation alarmante. Une sorte de pollution à un tel degré que l’eau si fortement altérée a, semble-t-il perdu toutes ses vertus indispensables à la vie dont la conséquence immédiate est l’atteinte grâce à ce monde aquatique. Plusieurs espèces animales et végétales ont d’ores et déjà disparus.Cette eau ne peut donc servir ni pour l’irrigation ni comme source d’eau pour l’élevage. Un effet néfaste qui peut aussi porter loin ses conséquences du point de vue santé publique. Car le risque de contamination, des puits d’alimentation en eau potable implantés aux abords de ces oueds n’est pas à épargner. D’autant plus que ces oueds constituent de nos jours, un vrai réceptacle de rejet polluants tous azimuts. Par ailleurs, l’implantation des fosses septiques, aux abords et au milieu des lits de ces cours d’eau, constitue à l’inévitable une autre forme de pollution. Ces fosses, qui ne subissent aucune opération d’épuration ni de vidange quant à leur trop plein, peuvent entraîner à tout moment de graves conséquences. Déjà présentement le voisinage et l’ensemble des riverains se plaignent en permanence d’une atmosphère viciée d’émanations pestilentielles à des centaines de mètres à la ronde. Notons bien que la région d’Ath leqser, connue pour son climat semi-avide et son milieu géographique typiquement schisteux, ne reçoit qu’une moyenne de 300 mm de précipitations par an. Elle se trouve systématiquement confrontée au manque et au problème de la qualité d’eau.Sous cet éclairage, la commune doit appliquer concrètement, selon ses prérogatives, des mesures juridiques visant à réglementer toute activité en relation avec l’environnement. Ceci afin de réduire toutes ces diverses sources de pollution en matière de protection de l’environnement et de salubrité publique.

R. Debakhe

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