Accueil Kabylie Très loin du tumulte de la campagne électorale

M’Kira : Très loin du tumulte de la campagne électorale

995
- PUBLICITÉ -

Si partout à travers les localités de la wilaya, du moins aux chefs-lieux de daïras, les habitants vivent au rythme palpitant de la campagne électorale pour les législatives, il n’en demeure pas moins qu’à M’Kira, le calme y prédomine jusqu’à ce jour.

- PUBLICITÉ -

«Comme vous savez, la commune de M’Kira est non seulement pauvre mais isolée, située à l’extrémité Sud-ouest du chef-lieu de wilaya et n’est traversée par aucune importante voie de communication si ce n’est par deux kilomètres de la RN68 à son extrémité Sud. Et cet isolement fait que l’on ne s’intéresse pas beaucoup à elle», déclarent plusieurs villageois.

Cependant, selon le programme des meetings, pas moins d’une dizaine de rencontres y sont prévues, samedi passé, au niveau de la bibliothèque communale du chef-lieu, avec la rentrée des deux partis les plus implantés dans cette commune, en l’occurrence le FFS et le RCD.

Mais force est de constater que l’engouement populaire était absent et ces deux meetings n’étaient que deux réunions des militants des deux partis malgré la présence, en milieu de matinée, de M. Mohamed Klalèche, tête de liste FFS et de M. Yacine Aissiouène pour le RCD, au début d’après-midi.

Au demeurant, si le RCD s’est bien gardé de réserver la cinquième place à un cadre de sa section de M’Kira, en l’occurrence M. Fahem Moh Chérif, enseignant de langue française et ex-P/APC, membre de l’APW, il n’en est pas de même pour le FFS qui s’est présenté avec d’illustres inconnus comme candidats.

«Non, je n’ai pas été à cette rencontre car je ne me sens pas concerné», déclare un militant du FFS, universitaire et cadre local qui aurait pu avoir sa place dans cette liste. Aussi, le désintéressement est total chez les citoyens qui, las des promesses non-tenues, refusent de continuer à croire aux discours électoraux.

«Tout a changé, ce n’est plus 1991. Les jeunes qui avaient vingt ans sont maintenant âgés de quarante six ans, avec un misérable salaire et une famille à nourrir. Donc, ils ne pensent plus la même chose», confie cet ouvrier communal, qui, avec moins de vingt mille dinars par mois, doit subvenir aux besoins de ses quatre enfants alors qu’il s’était consacré corps et âme pour le FFS.

Par ailleurs, dans la même journée était prévu également un meeting au village Tahachat qui devait être animé par Noredine Aït Hamouda, tête de liste d’Alternative citoyenne, mais qui a été annulé.

Essaid Mouas

- PUBLICITÉ -