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La compagne à travers la Kabylie profonde : Au point mort à Souk El-Tenine

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À Souk El-Tenine, à l’Est du chef-lieu de la wilaya de Béjaïa, la campagne électorale pour les législatives du 4 mai, patine et n’arrive pas à avancer même en claudiquant. Bien que lancée depuis dix jours, aucun des huit meetings programmés au niveau de la maison de jeunes Saïd Bouhired, sis au chef-lieu de la commune, n’a eu lieu. Jusqu’à hier, le 18 avril, aux heures programmées pour la tenue des différents meetings, personne ne s’est présenté ! Pas même les candidats ! Selon des témoins oculaires, seuls les services de la police et de la protection civile se retrouvent aux différents rendez-vous. C’est à n’y rien comprendre! D’après certains jeunes approchés, cette campagne ne sert qu’à dépourvoir les associations et autres d’un lieu pour l’organisation des festivités du 16 et du 20 avril. Pour d’autres, seuls le FFS et le RCD, des partis ancrés dans la région, arriveront à rassembler et remplir la salle de ladite maison de jeunes. Le RND, aussi, réussira à drainer les foules puisqu’il compte un candidat de la commune. Les désillusions passées, la conjoncture économique actuelle et les attitudes des ex-députés de la région vis-à-vis des populations ont fini par décourager mêmes les opportunistes aguerris, ceux, plus enclins à chahuter et à profiter des plus infimes occasions pour s’affirmer publiquement et se refaire des images et gagner en grade. Les banales affaires liées à cette élection, comme le marchandage des positions sur les listes électorales, l’usage de la magouille, des relations et des appartenances régionales ont fini par aider à porter le coup de grâce au morale des électeurs. Aussi, de jeunes chômeurs et des employés sous-payés se demandent pourquoi apporter leurs voix ou leur soutien à un riche entrepreneur ou à un fonctionnaire déjà très bien payé, selon eux, pour être plus riche ou mieux payé et qui les reniera avant que le coq n’aurait chanté trois fois ? Pendant qu’eux, une fois l’élection passée et les heureux élus connus, retourneront à leur marasme, à leur misère et leur rêverie. Selon certains, « si les candidats et les partis continuent à user de discours monotones et usagés, cette élection connaîtra un fort taux d’abstention jamais enregistré dans notre pays, ou sinon, ceux qui irons voter, le feront simplement par pur intérêt direct comme recevoir quelques billets, courir derrière une promesse d’embauche ou se laisser, inconsciemment ou volontairement leurrés par des élucubrations vides de sens et des promesses de projets et des desseins irréalisables, surtout en cette période de disettes ».

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Saïd M.

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