Les deux entreprises chargées de la réalisation de projets d’assainissement et d’éclairage public, dans la commune d’El-Mokrani, ont 15 jours pour reprendre les travaux, faute de quoi le projet en question leur sera retiré.
C’est ce qu’à déclaré le wali au cours de la visite qu’il a effectuée en fin de semaine dernière dans cette commune, sise à l’extrême ouest de la wilaya.
À 95% de son taux d’avancement, pour la première tranche et à seulement 5% pour la seconde tranche, le marché est à l’arrêt et cette situation met les habitants de la cité en colère. «La pluie entre à l’intérieur des maisons», se plaignait l’un d’eux à cette occasion.
«Cela ne peut pas durer. Qu’il reprenne le projet, qu’il le reprenne», narguait un autre qui prenait le parti des deux entreprises à l’arrêt. Aucun entrepreneur n’en voudra. Il n’y a pas d’argent et les travailleurs ne peuvent pas travailler sans être payer.
Cependant, le wali qui visiblement tenait à ce que les choses soient claires, a maintenu sa décision : «Je vous donne un délai de 15 jours», avertira-t-il, en ajoutant : «Après quoi, je résilie.» Voilà les entrepreneurs avertis.
À titre d’information, le projet d’un montant de 42 650 000 DA concerne le lot 107 qui comprend 20 logements RHP, 25 logements HRG individuels, 62 lots individuels, 3 équipements et une place. Auparavant, le wali a marqué une pause plus longue à l’entrée du chef-lieu de commune.
Il a longuement écouté le P/APC lui détailler les trois projets phares de cette commune : le mur de soutènement qui épaule le talus glissant sur le côté gauche la route, l’aménagement de l’entrée de la ville et l’aménagement d’un terrain de jeu. Le premier projet se heurtant à des problèmes de financement, le wali l’a immédiatement résolu en accordant une enveloppe d’un milliard de centimes.
Le second, en PCD, lancé le 24/10/2016 pour un montant de 9 932 810 DA pour un délai de réalisation de deux mois, connait également un grand retard puisqu’il est à un taux d’avancement estimé à 60%. Celui de l’aménagement de l’aire de jeu, également en PCD, pour un montant de 5 641 243 DA et un délai de deux mois en est à 50%.
Le wali, quant à lui, a prôné le respect des normes. Satisfait, il a promis aux habitants de cette commune éloignée, venus réclamer des logements, qu’il a reçu leur message et que leur commune allait bénéficier en priorité de la délocalisation des projets de logements des autres communes qui n’ont pas pu les réaliser.
Nous apprendrons, en marge de cette visite, que le wali, au cours d’une précédente inspection dans cette localité, avait insisté sur le suivi des travaux engagés de ces trois projets d’aménagement. Quoi qu’il en soit, ce chef-lieu qui n’était, il y a quelques années, qu’un petit village dans la vallée d’un oued, est en train de connaître une grande et étonnante transformation sur le plan urbain.
Aziz Bey