Les professeurs du moyen se plaignent

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Si les épreuves du BEM se déroulent dans de bonnes conditions, il n'en demeure pas moins que les professeurs surveillants n'acceptent pas le fait que la surveillance soit assurée uniquement par des enseignants du moyen.

« Nous sommes en plein Ramadhan. On venait juste de terminer les compositions des classes de 1ère, 2ème et 3ème AM, voilà que nous sommes appelés à surveiller encore trois jours de plus, alors que nos camarades du lycée sont dispensés de cette surveillance. Ils sont au repos depuis déjà presque une quinzaine de jours. Nous assurons seuls le déroulement de cet examen. Même nos collègues du primaire ne sont pas associés à cette mission », dira un PEM, désigné à surveiller cet examen à Aït Yahia Moussa. Et à un autre d’enchaîner: «Nous sommes, aussi, retenus pour l’examen du Bac qui débutera dimanche prochain. Ce sera une semaine de plus. Nous avons décidé de saisir, encore une fois, la ministre de l’éducation nationale, afin qu’elle instruise les différentes directions de l’éducation de revoir la manière d’organiser la surveillance de ces examens de fin d’année. Il y a quelques années, pour chaque épreuve, il y avait un instituteur du primaire, un PEM et un PES. Ce n’est plus le cas aujourd’hui, ce sont surtout les PEM qui sont sacrifiés ». Nos interlocuteurs évoquent ensuite «une autre tâche des plus ardues» qui attends ces enseignants : «Juste après ces fastidieuses journées de surveillance en plein mois de carême, beaucoup d’entre nous vont se déplacer jusqu’à Tizi-Ouzou, pendant plusieurs jours, avec tous les embouteillages attendus au lieu-dit  » La casse-autos », pour participer aux opérations de correction des examens du BEM. Pourquoi nos responsables ne décentralisent pas ces corrections en subdivisant, par exemple, la wilaya en trois zones  » est ouest et sud »?, s’interrogera un autre surveillant. Concernant leur rémunération, ces professeurs considèrent que cette dernière est «insuffisante parce que la tâche assurée est non seulement fatigante mais aussi appréhendée par les surveillants, sachant qu’ils sont nombreux à faire l’objet de représailles de la part de certains candidats présumés ‘’tricheurs’’», diront-ils.

Amar Ouramdane

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