Deux stèles inaugurées à Ibkarene

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Les villageois d’Ibkarene, dans la commune de Bouzeguène, à l’Est de Tizi-Ouzou, ont retenu trois jours de festivités, pour rendre hommage aux martyrs de la glorieuse guerre de libération nationale.

Une guerre à laquelle Ibekarene a grandement contribué depuis les insurrections du 19e siècle. «Nous avons connu des épisodes amères, des déchirements, des tragédies et des deuils. Beaucoup d’hommes et de femmes se sont sacrifiés pour l’idéal d’une Algérie libre et indépendante», soulignent les villageois. Ce village, qui ne compte absolument pas renier son passé, ni mettre le holà sur les douleurs infligées par le joug colonial, a vécu trois jours durant au rythme de festivités, rehaussés par la présence des représentants des hautes institutions de l’Etat. Ainsi, au lancement de l’événement, mercredi passé, les villageois, humbles et fiers de leur passé glorieux, ont partagé l’ouverture des festivités avec le secrétaire général de la wilaya, le P/APW, le représentant du ministère des Moudjahidine, la directrice de la culture, les responsables civiles et militaires et de nombreuses personnalités de la famille révolutionnaire et du monde culturel. Les élus locaux ont, de leur part, signé de belle manière l’accueil des invités qui ont afflué vers Ibekarene. Le premier acte a été marqué par l’inauguration de la première stèle érigé sur la placette Elmensra. Elle est dédiée aux martyrs du 28 septembre 1958. Des martyrs tombés sous les balles et grenades des soldats français. «Nous rendons un vibrant hommage à toutes ses courageuses femmes d’un certain 28 septembre 1958, qui ont affronté, mains nues, les grenades de l’armée française. Elles l’ont fait pour exprimer, à leur façon, le rejet du referendum proposé ce jour-là et qui excluait l’indépendance de l’Algérie», rappellent les organisateurs. La deuxième stèle, dédiée à la mémoire des chouhada du village, et érigée à la Placette Lekwachi, a ensuite été dévoilée. Durant la même journée du mercredi, en plus de l’exposition, du Salon du livre permanent et d’un atelier d’histoire, une conférence sur le 28 septembre 1958 a été animée, dans l’après-midi, par le Dr Mohand Ouali Soulali, Abdenour Si El Hadj et le modérateur Nafaâ Si Ahmed. Une autre conférence, qui avait pour thème «la révolution de 54 – 62 à Ath Idjer et l’Akfadou», présentée par l’écrivain et historien Djoudi Atoumi et le modérateur Ali Aït Djoudi, a été animée dans la soirée du même jour. Une soirée qui s’est poursuivie avec du théâtre, de la poésie et des chants de chorale. Avant-hier jeudi, la seconde journée a débuté avec l’inauguration du stade de proximité. Un terrain tant utile aux villageois, surtout pour les jeunes, confie-t-on sur place. En soirée, deux autres conférences étaient au menu, la première avait pour thème «L’éveil identitaire» et la seconde «Le village entre la tradition et la modernité». La clôture de cet événement a lieu hier. Une journée durant laquelle le public a été subjugué par la simulation d’un mariage traditionnel. La placette «Avrah» et la stèle «Imazighen» ont, par ailleurs, été inaugurées. La tombée du rideau de ces trois jours de festivités commémoratives a été marquée par une conférence sous le thème «La question identitaire dans le mouvement national».

H. T.

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