Les chantiers des salles de soins agonisent

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Les habitants d'Imzoughène, d'Agouni Ahcène et d'Ath Moh Kaci, formant une population de plus de deux mille habitants, ne savent plus à quelle autorité s'adresser.

Ces villageois grondent. Ils réclament la relance du projet des salles de soins de leurs villages respectifs. A rappeler que ce projet a été lancé au milieu des années 90 au temps des délégations exécutives communales. Après cinquante pour cent d’avancement, il fut abandonné pour des raisons que ces habitants ignorent. «Alors qu’on croyait que les responsables de l’époque attendaient seulement la réévaluation de son enveloppe financière, des années plus tard, il n’en fut rien. Laissé à l’état d’abandon, même les quelques persiennes placées ont été dérobées. Commencèrent alors les dégradations. Aujourd’hui, il n’en reste que les piliers. Vraiment, c’est un gâchis ! », constate un jeune d’Ath Moh Kaci qui n’était pas encore né au lancement dudit projet. Et à un autre d’enchaîner: « Nous nous demandons comment nos parents sont restés les bras croisés devant un tel massacre. Depuis l’arrêt des travaux, pas moins de quatre maires se sont succédé à la tête de l’APC, mais aucun n’a eu la volonté d’approcher ce projet. On dit même qu’aucune trace n’existe à ce sujet. Nous interpellons les autorités de la wilaya, notamment le wali, à diligenter une commission d’enquête à ce sujet. Il ne faut pas quand même pas laisser les choses telles quelles. Ce cas doit être élucidé ». Les jeunes de ces trois villages souhaitent que leurs appels soient entendus parce que ces structures urgent dans ce versant. «Pour une simple injection ou changer un pansement, il faudrait aller jusqu’à Aït Yahia Moussa ou encore à Draâ El-Mizan, moyennant des dépenses supplémentaires», déplore un autre jeune faisant partie du groupe qui veut faire des démarches, afin que le projet des salles de soins reprenne le plus vite possible. Par ailleurs, ces mêmes personnes comptent aussi demander un foyer pour jeunes. «Nous n’avons rien dans cette grappe de villages», conclut un autre intervenant.

Amar Ouramdane

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