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Silence, on chasse même au printemps !

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Sur les hauteurs de l’Akfadou, la chasse est encore vivace comme au bon vieux temps, ou presque.Cette pratique ancestrale a connu des limites depuis les années de sang, toutefois les chemins mènent toujours vers elle.Jadis, chasser était comme le fait de cultiver son champ pour survivre, c’était un vrai gagne-pain. Maintenant, les temps ont changé, le vieux métier est devenu une passion, juste un plaisir.Pêle-mêle, les chasseurs s’adonnent à leur pratique démesurément. En effet, pendant toute l’année, point de vacances, point de répit. «Je chasse pour mon plaisir, ça me réconforte. Tout mon temps libre, je le consacre pour cette passion. Chaque fin de semaine, je tente ma chance dans les bois. Pour moi, c’est une manière de passer de très bons moments», estime l’un des chasseurs. «Je ne cesse guère de chasser, même au printemps. En tout cas, ce n’est pas mon petit geste qui va exterminer les bêtes de la forêt», ajoute la même personne, comme réponse à nos interrogations par rapport à la chasse printanière qui est interdite. Pendant la saison des fleurs, la nature respire et offre ce qu’il y a de plus beau.En outre, c’est la période de procréation où la faune se peuple.De part le monde, les Etats et les organisations écologiques mobilisent leurs moyens pour faire face aux «destructeurs de la nature». Chez nous, on se demande est-ce que ce genre de préoccupation est une priorité ?La grande forêt d’Akfadou abrite un nombre important d’animaux sauvages. Mais lorsqu’une «guerre» sans merci est déclenchée contre eux, nombre d’espèces n’auront d’espace que dans la mémoire d’ici quelque années.Ceux qui connaissent ce massif forestier situé entre Bgayet et Tizi Ouzou, ont sûrement une grande histoire d’amour avec ces lieux.«Je souhaite que les gens vont réagir face à ce drame écologique. Chacun, à son niveau, doit faire son possible pour préserver cette grande richesse», déclare l’un des jeunes de la région.Dans ces circonstances, les autorités et les citoyens sont censés de faire de leur mieux pour arrêter l’abattage «farouche» des animaux. Même si après tout, ce qui bute, c’est la mentalité des gens, car ce n’est pas les pratiques policières qui vont régler les problèmes.Mais lorsque on est conscient de l’importance de l’équilibre écologique, tout va se faire dans les règles de l’art.En attendant, tant de bêtes sont abattues même en pleine saison de «Tafsut». Leur salut tarde à venir.

Mohand Cherif Zirem

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