Les handicapés célèbrent leur Journée en retard

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Malgré des invitations lancées aux différentes autorités qui auraient dû être présentes, du fait que ces dernières se soient impliquées financièrement dans l’achat des cadeaux, leur absence remarquée, aura été interprétée par les organisateurs, comme une sorte de mépris à leur égard. Seul le représentant des services sociaux et le directeur de l’Agence nationale de Gestion du Micro crédit ont assisté à cette modeste cérémonie et qui pour des raisons d’ordre purement économique, n’a pu se dérouler comme prévu, soit le 14 du mois en cours. Les adhérents de cette section ont été attentifs, lors de l’allocution du directeur de l’ANGEM, qui a encouragé l’assistance à faire preuve d’avantage de persévérance concernant la constitution des dossiers pour bénéficier des crédits octroyés par cette agence. “Nous sommes prêts à nous déplacer même aux confins de la wilaya pour aider toutes les personnes handicapées désirant créer ou développer sa propre activité”. Ces paroles n’auront pas manquées de réchauffer les cœurs des présents qui ont applaudis l’orateur. Une fois n’est pas coutume, les handicapés de Bouira ont été réconfortés dans leur détresse qu’ils endurent au quotidien. Pour rappel, sur les 4079 handicapés recensés en 2004, 1300 sont inscrits au niveau de l’Union des handicapés moteurs de la wilaya, ce qui leur permet d’être assurés et de percevoir une rente de 1000 DA par mois. Une rente qui s’avère minable au vu des besoins impressionnants que nécessite la prise en charge d’un handicapé, surtout lorsque la pension en question est réversée avec plusieurs mois de retard. Les bénéficiaires de fauteuils roulants eux, se voient dans l’obligation de se restreindre dans leurs déplacements quotidiens car selon les personnes interrogées : “Nous devons ménager notre seul moyen de locomotion,car le fauteuil doit impérativement tenir le coup pendant cinq ans… durant ce délai, nous ne pouvons prétendre à un autre fauteuil, chose impossible au vu de son utilisation intensive… il est extrêmement rare qu’une chaise roulante puisse survivre au-delà de deux années…”, Il est vrai qu’à 75 000 DA le fauteuil, seuls quelques privilégiés peuvent l’acquérir par leurs propres moyens.

Hafidh b./N.K.

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