Le calvaire des candidats aux examens

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Pour s’acquitter des droits d’inscription aux examens du baccalauréat et du brevet d’enseignement moyen (BEM), les candidats sont soumis à un véritable parcours du combattant. Samedi dernier, les deux bureaux de poste de la ville d’Aïn El Hammam, tout autant que celui, tout proche, d’Aït Sidi Saïd, étaient pleins à craquer. Les candidats se bousculaient avec les retraités qui venaient retirer leur pension. Certains étaient là depuis plus d’une heure et semblaient prendre leur mal en patience. Venus par groupes, ils attendaient leur tour. Parfois, ils attiraient l’attention par leurs rires d’enfants heureux. Voyant la longue file d’usagers en rang devant elle, une lycéenne nous confie qu’elle n’a personne pour venir payer à sa place : «Mon père travaille et mes frères ne sont pas là. Je suis obligée de venir avant la date butoir.» La période fixée aux inscriptions, pour rappel, s’étale jusqu’au 9 novembre pour les bacheliers et jusqu’au 15 du même mois pour les élèves de la quatrième année moyenne. Il n’est pas aisé aux candidats habitant loin de la ville d’accomplir cette formalité. Bien qu’ils disposent d’un délai assez long, ils n’ont que le samedi, jour d’ouverture de la poste, pour se mettre en conformité avec les exigences de l’ONEC. Pour arriver à cette dernière étape, consistant en le paiement des frais d’examens, il avait fallu s’inscrire dans un premier temps puis télécharger un imprimé à remplir et à présenter à la poste. Seul bémol pour ces élèves, la guichetière remplissait elle-même le mandat carte. Un surveillant général d’un CEM de la région croit utile de nous rappeler que «jadis, toutes ces formalités étaient accomplies au niveau des établissements scolaires. Si l’opération représentait un travail supplémentaire aux administrations, elle évitait, en revanche, de nombreux tracas aux élèves et à leurs parents». Un parent, quant à lui, propose que les bureaux de poste réservent un guichet spécial aux candidats durant ces périodes, ou encore, «pourquoi ne pas envisager le déplacement d’un agent dans les lycées ?» des suggestions qui méritent d’être discutées.

A.O.T.

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