La campagne électorale perturbée par la pluie

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Le programme des sorties de proximité des partis politiques dans les villages de la commune d’Aïn El Hammam a été perturbé, ces derniers jours, suite aux intempéries. En effet, les pluies, qui font le bonheur des paysans qui les attendaient depuis des mois, ont, d’autre part, contrarié les candidats aux élections communales du 23 novembre prochain. Les rencontres prévues en plein air ont été vite abrégées. «Il est difficile de demander aux gens de sortir de chez eux lorsqu’il pleut à torrents, surtout le soir après une harassante journée de travail», explique un villageois, pour justifier la défaillance des siens. Dans les salles froides des villages, le public se limite aux sympathisants, qui accompagnent la délégation des candidats, auxquels se joignent quelques curieux. La grande foule, ce sera, peut-être, pour un autre jour. Les électeurs ciblés ne semblent pas manifester beaucoup d’intérêt à l’événement, sachant que, au-delà du facteur climatique, l’électeur a déjà son idée sur le candidat pour lequel il va voter. L’on rapporte que, dans tous les villages, les rendez-vous avec les habitants n’ont été suivis que par quelques poignées de gens, même si leurs hôtes affirment le contraire via les réseaux sociaux. Cette défection se retrouve aussi en ville, o&ugrave,; suivant les conversations des habitants, les gens semblent plus intéressés par les travaux des champs que par la chose politique. En effet, les citoyens ne se bousculent pas dans les sièges de campagne, où même les dépliants, qu’il faut parfois demander, sont distribués au compte-goutte. Ce qui est loin de présager un vote massif. De toute façon, l’époque où l’intervention des notables des villages, qui pouvaient influer sur le déroulement du scrutin, est à présent révolue. Depuis l’entame de la campagne, aucune délégation ne s’est plainte d’être mal reçue même par leurs opposants qui leur ont posé maintes questions sur leurs projets pour la commune et même sur la position de leurs leaders à l’échelle nationale. Ce qui explique cet optimisme béat affiché par tous, laissant croire aux militants que la partie est gagnée. Mais, l’est-elle pour autant ?

A. O. T.

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