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Aokas - Semaine culturelle : Hommage aux Rahmani

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L’association culturelle Azday Adelsen n’Weqqas organise, depuis samedi dernier, une semaine culturelle en hommage à la famille intellectuelle Rahmani dont le père Slimane et ses enfants Abdelkader et Louiza ont été à l’avant-garde de la culture kabyle.

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En cette occasion, une exposition de tableaux de peinture, de livres et autres documents est organisée au niveau du hall du centre culturel Rahmani Slimane. Outre cette exposition qui s’étalera jusqu’au 25 du mois en cours, le programme comprend d’autres activités culturelles et artistiques. Cela a commencé le premier jour, samedi, avec l’animation d’une conférence sur le parcours et l’œuvre de Slimane Rahmani, par Abderrahmane Amara et Nacer Medjdoub, co-auteurs d’un livre sur le défunt. Le volet musical qui a ponctué cette conférence a été assuré par ce même Medjdoub, Bellouz et autres artistes amateurs de la région. La poésie a eu droit à quelques moments pour satisfaire le vœu de ses férus. Mohand Chabane, Hemana Tairi, Akli Douadi et Mouloud Tayakout ont déclamé quelques poèmes en hommage à cette famille d’intellectuels. Il est prévu pour aujourd’hui, mardi, la présentation d’une chorale par la troupe Imma Thadhrart et un monologue, alors que vendredi prochain, il sera procédé, dans l’après-midi, à la projection d’un film-documentaire sur feu Abdelkader Rahmani qui sera suivi d’une table ronde autour du parcours et l’œuvre de celui-ci. La clôture de cette semaine se fera par l’animation d’une conférence-débat, suivie d’une vente-dédicace autour du recueil de contes d’amour kabyles intitulé «Souviens-toi ramier» de Tassadite Yacine, qui sera animée par l’auteure. Il est utile de rappeler que Slimane Rahmani, né en 1893 à Aokas, a été professeur d’arabe et de berbère à l’école normale de Bouzaréah et dans différents lycées d’Alger jusqu’au 14 novembre 1964, année de son décès à l’âge de 71 ans. Docteur en Lettres de l’université d’Aix (Marseille, France), en 1959, il obtint auparavant (entre 1936 et 1940) un diplôme de langue berbère et un diplôme d’études supérieures de langue et littérature arabes. Il fut membre de la Société historique algérienne depuis 1934. Il fut également président d’un Cercle littéraire. Né à Aokas en 1923, son fils Abdelkader est le père fondateur de l’Académie berbère en France et fondateur aussi de la première chaire d’arabe et de berbère à la faculté d’Alger. Il a vécu ses dernières années reclus dans sa maison de province, en France, avec un sérieux handicap physique qui l’empêchait de se mouvoir. Historien et écrivain ayant goûté à l’amertume de l’exil et de la solitude, Abdelkader Rahmani est décédé le 1er septembre 2015, à l’âge de 92 ans des suites d’une longue maladie, dans le département d’Indre-et-Loire, au centre de la France. Que l’un décède en Algérie et l’autre en France, ce qui est sûr c’est que leurs concitoyens d’Aokas ne les ont pas oubliés et c’est tant mieux.

A Gana.

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