Aller aux assises avec des propositions

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Les agriculteurs de la wilaya de Tizi-Ouzou se sont réunis, le week-end dernier à Boukhalfa, au centre de l’ITMAS, pour dégager une plate-forme de recommandations et de propositions pour la relance du secteur.

Cette manifestation intervient, doit-on le signaler, à la veille des assises nationales de l’agriculture qui se tiendront dès demain le 23 avril à Alger. Aussi, en présence des responsables du secteur comme le président de la chambre de l’agriculture de la wilaya, les agriculteurs ont trouvé là une opportunité pour soulever leurs problèmes, causés essentiellement par les obstacles qui bloquent le développement de ce secteur vital. A l’issue des débats, une batterie de recommandations a été dégagée. Elle sera transmise au gouvernement afin d’affiner sa stratégie de développement adaptée à toutes les régions du pays. En première position des recommandations des agriculteurs de la wilaya de Tizi-Ouzou, le changement des statuts de l’ITMAS pour en faire un institut digne de ce nom avec des formations adaptées au secteur de l’agriculture. Cette réforme organisationnelle fera de cet institut un établissement régional avec des formations continues au bénéficie des professionnels. En seconde position se trouve l’assainissement du foncier agricole. Les terres agricoles souffrent d’un morcellement à tel point qu’elles ne présentent aucun intérêt pour l’exploitation agricole. Elles sont, en effet, au nombre de 2 235 dont 500 n’ont pas plus de deux hectares. Ce morcellement a créé d’innombrables inconvénients quant au statut de ces terres. L’indivision est souvent derrière l’impossibilité d’exploiter les morceaux car jusqu’à présent, 80% de ces derniers restent sans titres. Puis, après débat, l’assistance s’est accordée sur la nécessité vitale de lancer un programme spécifique pour les zones de montagnes. Après celui alloué aux régions du Sahara et celui des Hauts plateaux, il est grand temps, ont estimé les agriculteurs de Tizi-Ouzou, de doter leur wilaya d’un programme pour les zones de montagnes. Enfin sur un autre registre essentiel à savoir l’élaboration d’une carte agricole adéquate aux besoins des agriculteurs. Un travail qui ne pourra se faire qu’avec l’amélioration de la coordination entre les services et tous les intervenants dans le secteur. Certains ont signalé à cet effet justement, la grande déperdition et le morcellement qui empêchent gravement la mécanisation de l’activité.

Akli. N

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