Urgence de sécuriser les lieux

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Avec les premiers pics de chaleur enregistrés ces derniers jours, les jeunes sont tentés d'aller se baigner dans les barrages et les retenues collinaires.

D’ailleurs, chaque année, dès que l’été pointe le nez, ces points d’eau deviennent les endroits de prédilection des jeunes et même des plus âgés. Cependant, ce sont les enfants qui paient souvent cette insouciance. «Le barrage de Draâ El-Mizan a avalé plus de quinze corps depuis sa mise en service au milieu des années 90. Pourquoi n’est-il pas clôturé? Pourquoi, du moins en été, les responsables ne pensent pas à recruter des gardiens même temporairement?», s’interroge un parent. Il n’y a que deux ans de cela, un élève qui venait de passer son BEM s’y était noyé en se baignant en compagnie de ses camarade. Il faut que tout le monde sache que le danger vient surtout de la vase. « Il est envasé à plus de 80%. Nous avons même peur pour nos bêtes qui broutent l’herbe aux abords de cette étendue d’eau. Si quelqu’un y met un pas, il ne peut plus se dégager et sera vite englouti par la vase », nous explique un habitué des lieux. Par ailleurs, il y a lieu de signaler que de nombreux pêcheurs y viennent même en dehors de la wilaya. A quelques semaines de l’entame estivale, il serait très judicieux que des campagnes de sensibilisation soient menées dans les établissements scolaires et les établissements de jeunes de la région afin d’éviter d’autres pertes humaines. «Les écoles sont les endroits les plus indiqués pour ce genre de sensibilisation, parce que ce sont les enfants qui sont toujours les victimes », pense un parent d’élève. Indubitablement, ce n’est qu’avec de telles actions que les noyades seront évitées. «Normalement, les associations et les comités de quartiers doivent aussi s’impliquer car même avec des affiches, ont peut alerter du danger, même les téméraires vont reculer », souligne un autre intervenant. En outre, il est attendu que des plaques interdisant la baignade soient implantées non seulement devant les barrages de Draâ El-Mizan, de Tizi-Gheniff et de Ain Zaouia, mais aussi sur les chemins qui mènent vers ces points d’eau. On croit savoir que ces ouvrages hydrauliques sont transférés à l’Agence Nationale des Barrages et des Transferts. Si cela est le cas, ces services les prendraient certainement bien en charge. En définitive, tout le monde doit œuvrer de sorte à ce qu’il n’y ait plus de pertes humaines dues à cette cause.

Amar Ouramdane

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