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FAUNE - Un petit oiseau aussi beau que fragile : La sittelle de Kabylie menacée de disparition

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Petite, d’à peine 13 centimètres, la sitelle de Kabylie est un oiseau endémique découvert en 1975 par l’ornithologue Jean-Paul Ledant dans la forêt des monts Babor en Kabylie orientale.

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Vivant dans un écosystème réduit et situé dans les zones les plus reculées de l’activité humaine, la sitelle de Kabylie trouve beaucoup de difficultés à survivre après l’arrivée des humains sur son petit territoire. Des spécialistes ont tiré la sonnette d’alarme à plusieurs reprises quant au danger de disparition qui guette cette espèce typiquement algérienne vivant dans un espace réduit en Kabylie. Ce petit oiseau vit à une altitude de 1350 à 2000 m. Quelques temps plus tard, la sitelle sera aperçue un peu plus bas à 1121 m d’altitude, à Guerrouch puis à Tamentout et Djmila. Mais ces découvertes ne feront pas pour autant dissiper le danger qui guette l’oiseau. Cet oiseau spécifique à la Kabylie est l’unique oiseau endémique en Algérie. La plus grande menace qui le guette actuellement est l’activité humaine marquée par le déboisement des forêts des Babor, les incendies, le réchauffement climatique et surtout les activités humaines de plus en plus mécaniques. C’est pour toutes ces raisons que l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature a classé la sitelle de Kabylie parmi les espèces en danger d’extinction. Des mesures ont été prises par les services concernés pour sa protection, mais l’effort reste largement en dessous du nécessaire pour assurer la vie à cet oiseau qui relève du patrimoine national. En fait, aujourd’hui plus que jamais et de façon générale, le développement de l’agriculture et de l’industrie ne doit pas se faire en ignorant ce volet très important du patrimoine forestier et animal régional et national. L’activité humaine, même vitale pour l’homme ne doit pas oublier l’existence d’espèces qui pourraient disparaître en dommages collatéraux. A ce danger s’ajoute un autre plus menaçant : l’ignorance. La sitelle de Kabyle a attendu qu’un ornithologue étranger vienne par hasard dans son espace pour la découvrir et avertir du danger qui pèse sur elle. Le manque de recherche dans ce domaine laisse penser que d’autres espèces endémiques peuvent exister, mais dans l’anonymat et le danger de les faire disparaître sans même s’en rendre compte est là si aucun crédit n’est donné aux études et recherches dans ce domaine.

Akli. N

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