Accueil Kabylie Frikat et Aïn Zaouïa-passent au concret

DRAÂ EL-MIZAN - Signalisation des lieux en Tamazight : Frikat et Aïn Zaouïa-passent au concret

1107
- PUBLICITÉ -

Si le ministre de l’Intérieur, M. Noureddine Bedoui, a bien évoqué la signalisation des lieux et des institutions en Tamazight, les maires de Frikat et de Aïn Zaouïa dans la daïra de Draâ El-Mizan sont déjà passés à l’action.

- PUBLICITÉ -

En effet, à travers ces deux communes, les plaques directionnelles sont transcrites dans trois langues (arabe, tamazight, française). Aussi bien les villages que les lieux-dits sont indiqués en caractères latins. A titre d’exemple, nous citerons : Tardath Buhamu, Taghiwant n’Ain Zaouia, Tazeqa n’Tujya , ou encore à Frikat , Agharvaz n’wathmathen Benakli, axxam n’Tghiwant et beaucoup d’autres exemples. «Toutes les communes ont reçu des enveloppes spéciales pour transcrire les lieux, les places, les écoles en tamazight. Seulement, certaines d’entre-elles sont encore à la traîne», nous dira un élu de l’APC de Frikat. Et de poursuivre : «Dès notre installation à la tête de cette assemblée, nous avons estimé qu’il fallait rendre à César ce qui lui appartient. C’est-à-dire rendre à Tamazight la place qui lui revient dans son environnement», ajoutera le même élu. Certes, c’est une avancée considérable, d’autant plus que Tamazight est langue nationale et officielle. Il est attendu que d’autres pas soient faits dans ce domaine. Nombreux sont ceux qui pensent qu’il est temps que les avis au public soient aussi écrits dans cette langue et pourquoi pas la délivrance des documents administratifs. «Je crois que rien n’interdit aux assemblées élues de prendre des décisions à même de généraliser Tamazight partout», pense un citoyen de Frikat. En outre, il est regrettable que les officiels aient fait le pas, pendant que les particuliers, qui devraient être les premiers à le faire pour les devantures de leurs commerces, ne l’ont pas encore fait. Quoique certains, n’ont pas hésité à le faire avant même que Tamazight ne soit reconnue langue nationale ou officielle. Un travail de vulgarisation et de sensibilisation permanent est indispensable pour changer quelques mentalités réfractaires à ce phénomène. Cela étant, pourquoi les hautes autorités du pays n’ont pas encore songé à donner des directives dans ce sens ?

Amar Ouramdane

- PUBLICITÉ -