Pénurie d’eau à Azzouza

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Les habitants du village Azzouza, dans la commune de Chabet El-Ameur, à l’Est de Boumerdès, sont lourdement pénalisés par le manque d’eau potable, qui frappe toute la région d’Aït Mekla depuis plusieurs… décennies. La crise de ce liquide s’y pose avec acuité, sachant que toutes les promesses de résoudre cette problématique n’ont pas été concrétisées sur le terrain. «L’eau ne coule plus de nos robinets en hiver, que dire alors en l’été…», peste un habitant de village. Ce dernier a été raccordé à un réseau AEP depuis plus de trois décennies mais ce liquide vital se fait de plus en plus rare dans les foyers. En 2011, les responsables de wilaya ont promis de prendre en charge la doléance de villageois, en raccordant la région au barrage de Taksebt (Tizi-Ouzou). Un engagement remis, manifestement, aux calendes grecques. En 2013, c’était le ministre des ressources en eau qui avait promis de résoudre le problème en raccordant cette région au système de dessalement de l’eau de mer de la station de Cap Djenet, qui devrait toucher plusieurs autres régions : Timezrite, Bordj Ménaïel… Un an plus tard, le projet avait été bloqué suite à la politique d’austérité prônée par le gouvernement Sellal, après la chute des prix du pétrole sur le marché mondial. «Les travaux ont certes repris, mais un blocage est enregistré au niveau de construction de réservoirs au niveau de Timezrit», dira un membre du comité de village. Les habitants continuent à souffrir le martyr en ces moments de grandes chaleurs. «On paie le remplissage d’une citerne à hauteur de 1 200 DA !», s’exclame notre interlocuteur, qui précise que même les sources d’eau du village sont taries en raison de la forte demande en eau en cette saison estivale. «Notre village n’a bénéficié que d’une seule opération de captage de source d’eau dans le cadre de Plan de proximité de développement rural intégré (PPDRI), ce qui est insuffisant pour une population qui s’accroît», tempête ainsi notre interlocuteur. «Nous avons protesté à maintes reprises pour réclamer la prise en charge de notre doléance, mais en vain», a-t-il ajouté. En sus de cela, le village manque de plusieurs commodités, à l’exemple d’une route digne de ce nom, du gaz naturel et d’assainissement. Près de 200 fosses sceptiques sont recensées dans la région.

Y. Z.

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