Les parents d’élèves montent au créneau

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Les parents d’élèves de l’école primaire Mansouri Toumi, de la commune de Sour El-Ghozlane, sont montés au créneau jeudi dernier, en organisant un sit-in de protestation devant l’établissement scolaire en question.

à travers cette action, les parents d’élèves ont dénoncé l’état de dégradation de cette école, où pas moins de 200 élèves suivent leur scolarité. Selon-eux, les classes et le matériel pédagogique, sont dégradés et nécessitent une opération de rénovation urgente. Ils réclament également la réalisation d’un mur de clôture pour l’école, afin de protéger les jeunes enfants des intrusions des chiens errants et de personnes étrangères. « L’école est dans un état lamentable. Les classes sont détériorées et la toiture nécessite une grande opération de réhabilitation. Nos enfants sont menacés par les infiltrations des eaux pluviales et les dégradations multiples, notamment au niveau de la cour de l’établissement. Cette école manque également d’équipements et de moyens, comme les chaises, les tableaux et les bureaux pour les enseignants. Même les réseaux, électrique et d’assainissement, sont défaillants, alors que les sanitaires sont dans un état déplorable et inadmissible. Ils sont envahis par les eaux usées et les rapaces, ce qui constitue un autre danger sanitaire pour nos enfants en bas âge», nous expliquera l’un des parents protestataires. Notre interlocuteur signale que l’école ne dispose pas de cantine scolaire, et manque énormément d’agents d’entretien et de gardiennage : «Cette école est ouverte aux quatre vents, sans clôture ou gardien pour protéger nos enfants! Pire encore, elle demeure l’unique école de toute la commune de Sour El-Ghozlane à ne pas disposer d’une cantine scolaire, et nos enfants font quotidiennement la navette sur de longues distances ! Nous réclamons sa fermeture immédiate et l’orientation de nos enfants vers d’autres écoles, en attendant l’inscription d’un projet pour sa réhabilitation et l’élimination de ces risques et dangers !», dira-t-il. Les parents d’élèves protestataires, qui ont menacé de fermer l’école, dès la semaine prochaine «si les autorités locales ne réagissent pas à ces revendications», se sont aussi interrogés sur l’absence de cette école, de la liste des 90 établissements scolaires à réhabiliter, établie récemment par la commission de l’Éducation de l’APW et la wilaya de Bouira : «Cette école a été réalisée durant les années 70. Elle manque de tout, et ne peut presque plus accueillir des élèves. Les autorités locales et les élus de l’APW sont au courant de cette situation. Malheureusement elle a été exclue du programme de la wilaya pour la réhabilitation des écoles, nous nous demandons pourquoi ? Ils auraient pu, au moins, inscrire un projet pour refaire la toiture des classes qui risque de tomber sur la tête de nos enfants», s’est emporté un autre parent d’élève. Vers 10h, les parents d’élèves qui ont mis fin à leur action de protestation, se sont déplacés vers le siège de la mairie, dans l’espoir de voir le premier magistrat de cette commune afin de lui exposer leurs doléances. Le maire étant absent, c’est le premier vice président de l’APC qui recevra les protestataires. Le même élu s’est engagé à établir une étude technique, pour l’inscription d’un projet de réhabilitation pour cette école. Pour rappel, les parents d’élèves de l’école primaire CEM «Rbah Lakhdar» de la commune de Sour El-Ghozlane, ainsi que ceux de l’école primaire «Ahmed Boussendala» dans la commune de Bouira, ont fermé les deux établissements mercredi dernier, au premier jour de la rentrée scolaire, afin de protester contre la dégradation de ces deux établissements ainsi que la surcharge des classes.

Oussama Khitouche

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