L’INSID chez les fellahs

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La subdivision agricole de Draâ El-Mizan, en collaboration avec la direction des services agricoles de la wilaya et l'Institut national des sols, de l'irrigation et du drainage (INSID), a organisé, avant-hier, une journée d'information sur le système d'irrigation d'appoint.

«Il est très important pour les agriculteurs d’apprendre à maîtriser ce système, notamment lorsqu’il y a stress hydrique. Ils doivent, donc, apprendre les bonnes méthodes pour irriguer leurs champs afin d’améliorer leur production et la productivité», a estimé Mme Saliha Belfadel, en sa qualité de subdivisionnaire agricole. Dans son exposé, Karima Allel, ingénieure en hydraulique à l’INSID, a listé les services importants de dudit institut : «L’institut s’occupe des problèmes techniques. Il a des départements chargés de dresser des cartes agro-pédologiques d’aptitude culturale et climatique à différentes échelles, de déterminer des techniques et méthodes de fertilisation, de bonification et de préservation des sols agricoles, de la mise en valeur des terres… L’INSID dispose aussi de laboratoires d’analyse des eaux qui contrôleront aussi les équipements, la qualité des engrais utilisés…», a-t-elle fait savoir. La conférencière s’est étalée ensuite sur le système d’irrigation d’appoint en expliquant ses objectifs, plus principalement pour les cultures céréalières. A l’aide d’une projection sur data show, l’ingénieure a montré aux céréaliculteurs les procédés et techniques à suivre afin d’assurer une meilleure productivité. «Le suivi technique de vos cultures est très important. Chacun de vous doit suivre l’itinéraire agricole. Il y a aussi le choix des semences correspondant aux terres exploitées. C’est pourquoi les différentes analyses, notamment des sols, sont indispensables pour une meilleure réussite», a-t-elle insisté. Mme Allel a, par ailleurs, explicité, photos à l’appui, le développement de la plante dans de différents sols. «Le recours à l’irrigation ne doit intervenir dans votre région qu’en période de sécheresse», a-t-elle recommandé. La conférencière est revenue sur plusieurs points au sujet de l’irrigation bien que, dans la région, les conditions climatiques soient favorables à l’agriculture, du moins ces dernières années. «Pour cette saison, les pluies ne nous ont pas donné assez de temps pour passer aux semailles. Les labours sont, jusqu’à présent, imbibés d’eau et nous craignons aussi que la germination des graines soit en retard», s’est exprimé un céréaliculteur. Les intervenants ont soulevé surtout le problème de la qualité des semences : «Nous demandons des semences qui nous aideront à dépasser les rendements de 20 quintaux à l’hectare», ont-ils unanimement insisté. Par rapport à l’irrigation, les fellahs ont surtout évoqué le problème du manque de réseaux. «Les anciens réseaux ne fonctionnent plus», a souligné l’un des intervenants. Mme Allel a promis que toutes les doléances des agriculteurs seront transmises à son organisme, ceci en préconisant d’éviter l’alarmisme parce que la filière céréalière se porte plutôt dans la région, estime-t-elle. Pour rappel, la saison dernière, 2 554 hectares ont été emblavés et 64 338 quintaux ont été récoltés à raison d’une moyenne de 22 quintaux à l’hectare. Ce rendement pourra, donc, être amélioré si des moyens sont mis à la disposition des céréaliculteurs.

Amar Ouramdane

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