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Vers la création d’une annexe à Souama

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Le CFPA de Djemaâ Saharidj envisage la création d’une annexe au niveau du chef-lieu communal de Souama, afin de permettre la formation des jeunes sur place. Les services de la commune disposent de salles de classe pouvant largement répondre à ce projet, d’autant plus que la coiffure et la couture sont déjà prises en charge en collaboration avec l’association locale.Une vingtaine de femmes au foyer et une quinzaine de jeunes filles suivent déjà des cours de couture et de coiffure, deux classes pour les cours d’alphabétisation, voilà déjà les activités assurées pour le moment. Mais il n’en demeure pas moins que si les conditions sont réunies, si l’annexe se trouve installée officiellement, la liste ouverte se complétera rapidement et les citoyennes et citoyens de la commune verront leurs horizons s’elargir, cette annexe leur permettant de bénéficier d’une formation.Selon Akli Mekla (directeur du CFPA de Djemaâ Saharidj ) les possibilités de formation sont multiples, le centre offrant des formations diplômantes dans des branches d’activité qui vont du BTP (Bâtiment et travaux publics) aux TAG (Techniques administratives de gestion) en passant par l’ébénisterie, l’électrotechnique, la garniture-auto, l’administration et la comptabilité. Il est certain que le centre actuel ne peut permettre de réaliser tous ces projets en raison des conditions déplorables de l’état des lieux. La vétusté n’est plus à démontrer, sachant que des travaux importants sont indispensables pour la réfection des bâtiments, hérités du centre des “Pères blancs” en 1976.“Chaque hiver qui passe laisse ses traces sur l’architecture”, dira le directeur. “Nous sommes tributaires d’une extension et d’une ramification dans chaque commune afin de remplir notre mission formatrice. Des entreprises assurent la pratique des différentes formations et des administrations se sont associées à notre œuvre. Nos services assurent la théorie et le suivi. Mais, cela s’avère insuffisant si nous devons recevoir tous nos stagiaires au centre même. Il y a déjà l’annexe de Mekla, mais il nous tarde de voir les résultats de la démarche entreprise par un élu (Ali Ferhouh) de l’APC de Souama en vue d’installer l’annexe locale où nous pourrons disposer de 7 salles de classe qui répondront largement à nos besoins. Les formations (résidentielle et en apprentissage) seront mieux assurées de ce fait. Les communes d’Ait Khellili et de Souama se doivent de répondre positivement à notre besoin de localisation et nous espérons pouvoir, ainsi assurer la formation des jeunes dans chaque commune avec tous les moyens adéquats avec la collaboration de tous. Nous espérons que les services de chaque commune favoriseront notre implantation sur place”. Pour les projets, le directeur en a toute une panoplie. Pourquoi ne pas favoriser les activités traditionnelles, artisanales et manuelles -directives du ministère de la Formation et de l’Enseignement professionnel -telles que la poterie (à Ait Kheir), la vannerie (à Djemaâ Saharidj) et même la dinanderie.Il faut penser à d’autres activités telles que la pâtisserie et la mécanique, sachant que les entreprises n’attendent qu’un signe pour employer la main-d’œuvre locale et en assurer la formation.Les effectifs vont crescendo et le CFPA en attend encore, les listes demeurant ouvertes.L’élément féminin est largement majoritaire. Le nombre de stagiaires ne tardera pas à se composer de trois chiffres. Les stagiaires, pour leur part, ne manquent pas de montrer leur satisfaction. Le centre ne chôme guère : un stagiaire a sitôt terminé sa formation que vite l’on s’empresse de fournir un dossier et d’occuper la place. Ainsi, les murs des rues de chaque commune verront le nombre d’”adossés” diminuer sensiblement. Ce sera enfin, la fin du “hittisme”.

Sofiane Mecherri

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