L’hôpital mis sous vidéosurveillance

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C'est une première dans cet hôpital. En effet, cet établissement public de santé a été doté dernièrement de caméras de surveillance.

Cette initiative prise par le directeur a été bien accueillie aussi bien par les patients que par le personnel. «Selon nos moyens, nous avons pu acquérir huit caméras de surveillance que nous avons installées dans cette structure. C’est bien, mais cela reste insuffisant. Pour couvrir cet hôpital de 240 lits, qui s’étend sur une grande superficie, il faut au moins seize caméras», nous répondra, M. Omar Idja, en sa qualité de directeur de l’hôpital Krim Belkacem. Notre interlocuteur dira que d’autres mesures ont été prises pour la meilleure prise en charge des malades. Quelques spécialistes ont été affectés pour couvrir l’hôpital entièrement en matière de soins. «C’est une très bonne chose. Ces caméras permettront de suivre tout ce qui se passe dans cet hôpital. A commencer par le pavillon des urgences où il y a parfois une certaine anarchie. Le directeur et les chefs de services pourront suivre pas à pas l’accueil réservé aux malades», constatera un patient qui apprend pour la première fois que l’hôpital est sous vidéosurveillance. Avec ce moyen, il est aussi facile de repérer les dépassements de certains patients ou de leurs accompagnateurs qui, souvent, s’en prennent injustement au personnel. «Nos collègues ont été maintes fois agressés en plein exercice de leurs fonctions. Avec ce moyen, on peut facilement identifier les auteurs et situer les responsabilités. On souhaiterait d’autres efforts pour couvrir tout l’hôpital afin d’éviter aussi les dégradations aussi minimes soient-elles», nous répondra un infirmier ayant requis l’anonymat. A noter que cet hôpital a été mis en service à la fin des années 80. En raison de la place stratégique qu’il occupe, au carrefour de trois wilayas (Tizi-Ouzou, Bouira et Boumerdès), il reçoit les malades de toutes les localités avoisinantes de ces wilayas si bien que son service d’urgence ne désemplit pas. «Nous enregistrons jusqu’à six cents patients par jour, rien qu’au service des urgences. Les malades de la daïra et des municipalités de Bouira et une partie de Chabet El Ameur préfèrent venir ici. Parfois, on est débordés. Il est difficile de répondre à cette forte demande. Quelques fois, il y a même des rixes dans ce pavillon. Ces caméras de surveillance aideront le personnel à diriger ce flux de malades», estimera un agent de sécurité que nous avons rencontré devant le portail de l’établissement.

Amar Ouramdane.

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